Le directeur de publication de Liberté a reçu, hier, une convocation de la police judiciaire du commissariat du Grand-Alger pour y être auditionné, aujourd'hui, à propos d'un billet de Hakim Laâlam, chroniqueur du Soir d'Algérie, publié par le quotidien Liberté dans le cadre de l'action de solidarité de la corporation initiée au moment de la suspension des confrères Le Matin, L'Expression et Le Soir d'Algérie. Selon les indications de la convocation de la police judiciaire, il s'agit d'une chronique intitulée La fessée, publié le 21 août 2003. Conformément à la décision des éditeurs de la presse privée du 6 septembre 2003, le directeur de publication de Liberté ne répondra pas à la convocation de la police judiciaire. Il réservera ses moyens de défense au juge d'instruction, seule autorité judiciaire à même de garantir le droit de la défense et d'apprécier le bien-fondé des allégations et imputations qui lui sont reprochées. Communiqué du Soir d'Algérie Le harcèlement policier contre la presse libre continue. Le journaliste Kamel Amarni a été interpellé, hier matin, aux environs de 11h30, dans les locaux du Soir d'Algérie, par les éléments de la brigade criminelle de la sûreté de wilaya d'Alger, qui disent agir sur instruction du parquet. Par cette arrestation, le pouvoir de Bouteflika, d'Ouyahia et de Zerhouni confirme qu'il n'a pas renoncé à sa logique, celle qui consiste à recourir aux méthodes répressives contre les journalistes et toutes les voix qui refusent l'allégeance. Aujourd'hui, Fouad Boughanem, directeur de la publication, et les journalistes Mohamed Bouhamidi, Hakim Laâlam et Kamel Amarni ont été entendus par le juge d'instruction du tribunal de Sidi-M'hamed à propos d'articles et de chroniques jugés diffamatoires à l'endroit du président de la République. Le Soir d'Algérie alerte l'opinion publique nationale et internationale sur ce harcèlement contre la presse et la volonté du pouvoir d'en découdre avec toutes les libertés.