Une demande en mariage est une pièce théâtrale d'un seul acte, adaptée par Attaf d'après l'œuvre d'Anton Tchekhov. Mise en scène par Azzeddine Mouhoubi et interprétée par le trio de comédiens : Oudjit Samir (le père), Oudjit Hiba (la fille) et Attaf (le prétendant), la pièce qui a été représentée à la maison de la Culture d'El Madher devant une salle archicomble, traite de l'impossibilité de se maîtriser. L'intrigue est très simple : un jeune homme vient demander une jeune fille en mariage. Il est reçu par le père de la jeune fille, qui marque son enthousiasme, et va chercher sa fille. La question de l'appartenance de la pâtisserie fait dégénérer cette demande en mariage. Les accusations et les insultes échangées, entre la fille et le jeune homme, puis entre le jeune homme et le père de la fille, s'exacerbent. La fille ignore que le jeune homme est venu demander sa main et les deux jeunes gens se disputent pour des questions d'héritage et de parcelles de terre. Lorsque la fille apprend qu'il est venu demander sa main, elle se demande s'il est trop tard, et prie son père de ramener le prétendant. Il revient, souffrant. Elle lui demande de les excuser, elle et son père. Mais la dispute revient à propos de leurs voitures. Chacun campe sur ses positions et insiste. Le prétendant a des palpitations. Le prétendant s'évanouit. On le croit mort. Ils se marieront... en se disputant. Oudjit Samir, incarnant le père lance à l'attention du public : “Le mariage commence toujours par les querelles.” Le rideau tombe et les spectateurs réservent une ovation plus nourrie. Des légers changements ont été opérés dans la pièce. “L'appartenance du pré de vache” a été remplacée par la scène de l'appartenance de la pâtisserie et celle du prix d'un chien de chasse par la qualité de leurs voitures. Le comédien Samir Oudjit nous a expliqué que “le choix était celui du metteur en scène, parce que la pièce soit plus de la réalité des jeunes”. Le metteur en scène devrait revoir un peu l'exposition de la situation dramatique. Il serait sage de l'améliorer pour mieux présenter et cerner la psychologie des querelleurs et de créer de l'émotion. Les trois comédiens ont excellé dans le jeu, et la petite Oudjit (une lycéenne de première secondaire) digne d'une grande, a brillé. Le public de la maison de la culture d'El-Madher n'oubliera pas ce grain d'une grande star. Elle était l'égale de son père. Tel père, telle fille !