Le forcing pour la libération des détenus incarcérés lors des dernières émeutes continue. Ils étaient environ 300 personnes à observer hier un sit-in devant la Cour de justice de Tizi Ouzou pour demander la libération des détenus incarcérés lors des dernières émeutes. Il y avait presque la totalité des présidents et élus des APC, des élus de l'APW, les parlementaires Azzi et Sadali, le sénateur Aït Ahmed A. ainsi que des membres de la direction du parti et ceux de la fédération de Tizi Ouzou. Arborant des slogans tels que «Halte à la répression», «Pour la démocratie et les droits de l'Homme» et, bien entendu, «Libération immédiate et inconditionnelle des détenus», une délégation conduite par M.Abane, secrétaire fédéral aux élus, a été désignée pour se rendre chez le procureur de la République. Ce dernier ayant fait volte-face, la délégation a été priée de se rendre chez le greffier pour déposer ses doléances. Indignés, les élus ont préféré des prises de parole devant la foule où ils ont fustigé le pouvoir, ses appareils et ses relais. Une déclaration en la circonstance a été distribuée et lue par M.Abane, où il a fait le réquisitoire du régime qui «s'apprête à rééditer le scénario des élections truquées en faisant fi de la situation chaotique» qui prévaut dans le pays, tout en encourageant «la dépolitisation de la société en discréditant le politique», «le pourrissement de tout mouvement citoyen pacifique et démocratique», ainsi que la «culture de l'émeute et de la haine». Le FFS, note la déclaration, oeuvrera d'une manière synergique et convergente avec les acteurs sociaux pour stopper la «logique d'impasses politiques répétées» et «réhabiliter le politique». Enfin, le FFS «exige» la libération immédiate et inconditionnelle de l'ensemble des détenus du mouvement citoyen et l'arrêt des provocations et des intimidations, comme il interpelle les pouvoirs publics à s'engager résolument dans une solution politique qui puisse sortir la région et le pays de cette situation de pourrissement.