La mobilisation des différentes franges de la société pour la libération des détenus demeure intacte. Après les lycéens de Chemini et d'El-Kseur la semaine passée, c'est au tour de la ville de Sidi Aïch de vibrer hier au rythme d'une marche de lycéens pour exiger «la libération immédiate et inconditionnelle des détenus» dont une dizaine sont des enseignants. On citera Farès Oudjedi (Akfadou), Khoudir Benouaret (Amizour), Beza Benmansour (Sidi Aïch). Organisée à l'initiative du comité local des lycéens de Sidi Aïch, la manifestation d'hier a drainé des centaines d'élèves venus des trois lycées de la ville et de ceux de Chemini et Akfadou. Accompagnés de leurs enseignants, les marcheurs ont sillonné les artères de la ville de Sidi Aïch en scandant des slogans habituels favorable à la libération des détenus et à la satisfaction de la plate-forme d'El-Kseur. Dans une ambiance de fête, les lycéens et lycéennes ont à tue-tête crié haut et fort leur soutien aux détenus grévistes. Des slogans hostiles au pouvoir et à la tenue des élections législatives du genre «Ulac smah ulac, ulac l'vote ulac, libérez nos professeurs et jugez les assassins» ont été les principaux mots d'ordre assignés à cette manifestation qui s'est déroulée sans incident. La procession de lycéens a marqué plusieurs haltes tout au long du parcours pour observer une minute de silence à la mémoire des victimes du printemps noir. La marche s'est enfin dispersée dans le calme. Cette action hautement pacifique a été agréablement appréciée par les citoyens qui, des abords du parcours, applaudissaient les manifestants. Des balcons et terrasses, les ont lancé des youyous stridents pour encourager les participants.