L'université du 20-Août 1955 de Skikda abrite, depuis hier et pendant deux jours consécutifs, un colloque international sur “Les enjeux de la qualité dans l'enseignement supérieur”, avec la participation de chercheurs et de professeurs d'université venus de 7 pays arabes et européens. Cette initiative est à mettre à l'actif d'un consortium d'universités de l'Est algérien, à savoir Biskra, Ouargla, Tébessa, Oum El-Bouaghi, Guelma, Skikda, et de la conférence régionale des universités de l'Est. C'est donc dans une conjoncture guère reluisante de la qualité des universités algériennes qui occupent, pour la plupart, la queue des classements arabes et mondiaux. C'est aussi dans une optique d'amélioration de la qualité de l'enseignement universitaire que ce colloque a été organisé. Lors de la conférence de presse organisée ce jeudi, le recteur de l'université de Skikda, le Dr Ali Kouadria, a fait part de l'objectif de ce colloque international afin d'inscrire l'université algérienne dans une démarche de qualité, car elle représente le centre de préoccupation des Etats pour de meilleures performances sur le marché du travail et pour qu'elle réponde aux besoins du développement humain, social, économique et culturel. Le Dr Ali Kouadria, qui a fait part de la présentation de 24 communications durant les deux jours du colloque, s'est étalé sur trois principaux objectifs qui sont l'ouverture de l'université, un pôle de savoir, sur son environnement immédiat, expliquant que l'hégémonie universitaire est symptomatique d'une résistance aux changements nocifs qui influent négativement sur la qualité de l'enseignement, les critères d'évaluation et d'auto-évaluation afin de permettre aux enseignants et, partant, aux universités d'introduire des améliorations, les innovations et les mutations nécessaires, et comme troisième et dernier objectif la sensibilisation pour l'introduction de ces deux premiers objectifs au sein des pôles de savoir par la mise en place des mécanismes y afférents, dit le recteur de l'université de Skikda. Ce dernier donne comme exemple le classement ridicule de nos universités à l'échelle mondiale, pour la plupart en quatre chiffres, et celui de l'université de Ferhat-Abbès de Sétif, lanterne rouge dans le monde arabe, pour se convaincre de la nécessité de l'organisation de ce genre de colloques pour l'amélioration de la qualité de l'enseignement supérieur dans notre pays.