Elles doivent être remplies par les unités de transformation, conformément à un dispositif qui sera mis en œuvre en 2011. Les laiteries intéressées par le nouveau dispositif lié à la fabrication et à la distribution du lait pasteurisé en sachet de 25 DA et qui sera mis en œuvre en 2011 devront au préalable justifier leur qualité de transformateurs. Ces opérateurs devront ainsi fournir certaines pièces, telles que le registre du commerce, l'agrément sanitaire vétérinaire… Cette opération pour laquelle l'adhésion est volontaire s'adresse, selon une source au ministère de l'Agriculture, aux unités publiques et privées souhaitant participer à ce programme d'intérêt général. Celui-ci porte sur un volume annuel de 1,5 milliard de litres et s'effectuera selon une répartition géographique régionale prédéfinie en rapport avec les besoins de la population. Il s'agit, en fait, d'un partenariat entre l'Office national interprofessionnel du lait (Onil) et les laiteries. Le premier aura pour tâche de mettre à la disposition des transformateurs de la poudre de lait subventionnée. Les partenaires de l'Onil, quant à eux, auront à assurer une production de lait en quantités correspondantes et sa distribution dans la ou les zones qui leur seront affectées. Ces derniers devront préciser les quantités de lait qu'ils s'engagent à distribuer quotidiennement dans leur wilaya d'implantation et éventuellement dans d'autres wilayas. Les entreprises productrices auront également à indiquer les moyens qu'elles comptent utiliser pour la distribution. En termes plus clairs, les producteurs devront spécifier s'ils utilisent leurs propres moyens et/ou des distributeurs conventionnés. Le ministère de tutelle exige également de ces opérateurs de “présenter, tous les trois mois, un état récapitulatif des quantités de lait pasteurisé produites et distribuées à partir de la poudre de lait subventionnée”, souligne-t-on. Selon Sid Ahmed Ferroukhi, secrétaire général au ministère de l'Agriculture, les mesures prises dans ce cadre sont appliquées progressivement en partenariat avec les opérateurs. “Il faut dès à présent développer la production nationale et rendre plus visible le circuit de commercialisation du lait en sachet”, a-t-il déclaré en marge du Salon international de l'agriculture Agro Expo-Filaha qui se tient depuis hier au palais des Expositions des Pins-Maritimes. Une des autres solutions préconisées par le département du Dr Benaïssa est l'importation de génisses. Il existe effectivement un intérêt certain pour cette option, d'autant plus qu'en 2008, il a été importé quelque 2 500 vaches. L'exercice actuel sera bouclé, affirme M. Ferroukhi, par l'introduction de plus de 20 000 génisses. Car, explique-t-il, il y a une demande réelle dans ce créneau de la part des acteurs concernés. Cette option est en outre proposée par Mohamed Alioui, secrétaire général de l'Union des paysans algériens (Unpa), présent hier à l'inauguration du Salon. Pour lui, le déficit de la production de lait par rapport aux besoins nationaux est évalué à plus de 50%. L'importation de la poudre de lait est, a-t-il insisté, loin d'être une panacée. D'où, a-t-il suggéré, le recours à l'importation de vaches laitières. Par ailleurs, il a avoué que plus de 10 000 agriculteurs endettés n'ont pas encore vu leurs problèmes réglés. Cette catégorie ne fait pas partie des spécialités ouvrant droit à l'effacement de la dette. Néanmoins, un rééchelonnement de leurs dettes leur sera proposé. Le Salon Agroexpo, organisé, faut-il le souligner, par la Société algérienne des foires et exportations (Safex), en partenariat avec la société Expovet, a drainé environ 176 exposants. La participation étrangère est en nette progression cette année puisqu'elle est passée de 75 exposants en 2009 à 92, avec un fort pourcentage pour le stand espagnol, suivi de la France et de la Chine. Toujours selon cette même source, plus des deux tiers des stands du pavillon espagnol sont consacrés aux nouveaux exposants. Les Français se regroupent autour de l'organisme Ubifrance sur un stand collectif. Huit entreprises sont venues à la recherche de partenariat dans des domaines liés à l'automatisation électricité et informatique, dans le secteur agricole, pulvérisateurs pour l'arboriculture, production de fruits et légumes (pommes, fraises, courges, etc.), chambres froides, stockage à températures constantes de fruits et légumes, machines agricoles pour la viticulture et l'oléiculture. Parallèlement à cet événement, des forums interprofessionnels sur le machinisme agricole, l'oléiculture, la protection des plantes et la fertilisation, l'eau et l'agriculture sont programmés.