La sécurisation de la disponibilité sur le marché, du litre de lait à un prix administré de 25 DA, est l'objectif de l'Onil. Les laiteries publiques et privées sont soumises à des conditions en matière de production et de distribution de lait pasteurisé conditionné en sachet plastique polyéthylène (LPC), selon le nouveau dispositif de la filière lait élaboré par l'Office national interprofessionnel du lait (Onil). Toute laiterie conventionnée comme partenaire (de l'Onil) devra préciser les quantités de LPC qu'elle s'engage à distribuer quotidiennement dans sa wilaya d'implantation et éventuellement dans d'autres wilayas. C'est ce qu'indique un communiqué de l'Onil publié, hier, à l'occasion du 5e Salon international de l'agriculture Agro-expo 2010. Les transformateurs doivent également donner des informations sur les moyens qu'ils comptent mettre en oeuvre pour la distribution et doivent présenter trimestriellement un état récapitulatif des quantités de lait demi-écrémé fabriquées et distribuées à partir de poudre de lait subventionnée, est-il ajouté. Le communiqué précise que l'adhésion à ce nouveau dispositif, qui devrait entrer en application à partir de janvier 2011, est volontaire. Il concerne les laiteries publiques et privées qui souhaitent participer à ce programme d'intérêt général portant sur un volume annuel de 1,5 milliard de litres selon une répartition géographique régionale, prédéfinie, en rapport avec les besoins de la population. Les laiteries intéressées devront justifier de leur qualité de transformateurs laitiers (registre du commerce, agrément sanitaire vétérinaire...) et fournir un certain nombre d'informations sur leurs capacités de transformation et de distribution, mais également de collecte de lait cru de production nationale, indique encore la même source. La relation de partenariat entre l'Onil et les laiteries se traduira, pour le premier, par la mise à disposition de poudre de lait subventionnée et pour le second, par la fabrication de la quantité de lait correspondante et sa distribution dans les zones qui lui auront été affectées. Ce dispositif s'ajoute aux mesures déjà prises pour le soutien à la production nationale de lait. Ainsi, toute laiterie qui intègre du lait cru, à raison de plus de 50% de ses capacités de production, verra sa prime d'intégration passer à 5 DA/litre intégré dans tout type de lait de consommation. En outre, les laiteries qui utilisent totalement leurs capacités pour la production de LPC avec du lait cru, verront leur prime d'intégration passer de 5 à 7,5 DA/litre. L'objectif étant de porter la couverture des besoins par la production nationale à au moins 75% au lieu de 50% actuellement, précise-t-on. De plus, les unités publiques sont tenues de fabriquer au moins 50% de LPC mis sur le marché national. Cette mesure s'inscrit dans l'objectif de sécurisation de la disponibilité sur le marché, de LPC à un prix administré de 25 DA, et dont la demande annuelle s'élève à 1,2 milliard de litres. Aussi, le secrétaire général du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, Sid Ahmed Ferroukhi, a estimé lors du même événement qu'«une opération d'amélioration de ce secteur a été engagée pour parer à toute pénurie sérieuse». Il a précisé que «conscient du problème, le ministère de l'Agriculture a pris, d'ores et déjà, des mesures concrètes qui seront mises en application dès le mois de janvier 2011 pour éradiquer ce phénomène de manque».