La dynamique enregistrée dans le secteur devra tendre vers plus de qualité, davantage de progrès dans la maîtrise des coûts ainsi qu'en matière de transparence dans les critères et les modalités d'affectation des logements Le quatrième salon international du logement et de l'immobilier Logimo 2010 s'est tenu du 4 au 11 novembre courant. Placée sous le thème “Accès au logement, dispositif et financement”, cette manifestation a été organisée à l'initiative de l'Agence Capedes et a regroupé une centaine d'exposants représentants les principaux acteurs qui interviennent dans le secteur de l'immobilier. Selon les organisateurs de ces rencontres, l'objectif a été de permettre aux professionnels ainsi qu'aux particuliers, de s'informer des dernières mesures incitatives prises par les pouvoirs publics, aussi bien en faveur des investisseurs que des acquéreurs de logements. Le thème central de ces journées soutenues par des conférences développées par des experts, a été axé sur les différentes formes d'accès au financement à travers notamment les crédits à taux bonifiés, les aides directes de l'état comme c'est le cas du logement social et socio participatif ou encore l'habitat rural… Il a été traité également des exonérations fiscales telle que la réduction du taux d'IRG sur les transactions immobilières... Il est vrai que le secteur du logement est traversé, ces dernières années, par un dynamisme perceptible à travers les réalisations déjà effectuées durant le plan quinquennal 2009-2010 et d'autres en cours de livraison. Lors de la réunion d'évaluation du secteur de l'habitat, tenue dans le cadre des auditions du président de la République, le bilan des réalisations à fin 2009 fait état de la livraison de 1 045 000 logements dont 59% urbains et 41% ruraux. à la fin de la même année, le parc national du logement a atteint 7 090 000. Le taux d'occupation quant à lui, a enregistré une baisse significative, passant de 5,79 personnes par logement en avril 1998 à 4,49 à fin 2009. Pour ce qui est du plan 2010-2014, 2 000 000 de logements sont programmés dont 1 200 000 seront livrés durant la période quinquennale. Parmi ces habitations, 800 000 devront êtres de nature socio-locative et le reste (1 200 000), bénéficieront de l'aide de l'état (logements socio promotionnels, et ruraux). Dans ce même contexte, il est prévu la résorption de l'habitat précaire pour son éradication totale. Il reste que cette dynamique, dont les retombées sociales et économiques sont indéniables en termes de croissance, de création d'emplois et de relance de l'investissement ; devra tendre vers plus de qualité, de maîtrise des coûts et de transparence dans les critères et les modalités d'affectation des logements. Par ailleurs, les pouvoirs publics devront combattre plus énergiquement deux fléaux qui tendent à devenir structurels dans ce secteur. Le premier est relatif à la corruption notamment au niveau des collectivités locales. Qui ne sait pas, que compte tenus du bas prix de cession des logements socio participatifs, par rapport aux prix du marché de l'immobilier, certains citoyens recourent à la “chipa” pour acquérir un appartement. L'autre problème que tout un chacun sait, au moins par ouïe-dire, c'est la reconstitution quasi automatique des habitations précaires par le fait de certains bénéficiaires de logements eux-mêmes, qui n'hésitent pas à les revendre en renchérissant sur les prix, et s'en allant ailleurs, pour ériger de nouvelles habitations précaires et s'inscrire de nouveau, sur les listes de sinistrés ayant le droit prioritaire d'êtres relogés par l'état.