Les trois wilayas, de Tizi Ouzou, Bouira et Boumerdès ont dû passer près de 24 heures sans gaz de ville, et ce, suite à une intervention, durant la nuit de dimanche à lundi, des services de la Sontrach sur le gazoduc, dit GG1, Hassi R'mel - Bordj Menaïel. Faute d'affichage et de diffusion de l'information, la grande partie de la population de ces trois wilayas ne s'est rendue compte de cette coupure qu'en pleine nuit lorsque leurs chauffages se sont éteint tout seuls ou au réveil, mardi matin, lorsque leurs réchauds refusaient de s'allumer. Faute d'informations, de folles rumeurs avaient alors circulé sur la durée de cette coupure. Une semaine, selon certains et même une dizaine de jours selon d'autres. De nombreux commerces fonctionnant à base de gaz de ville, notamment les restaurants et les cafés de la ville sont restés complètement à l'arrêt. L'inquiétude n'a pas manqué de s'emparer des esprits des citoyens qui après la pénurie du lait en sachet, celle des liquidités dans les agences postales, puis encore une coupure d'eau potable durant quelques jours, ils se sont levés le matin avec une inexpliquée coupure de gaz “en attendant celle de l'oxygène”, disaient ironiquement de nombreux citoyens. Mais fort heureusement, il y avait beaucoup plus de peur que de mal. Hier, c'était le retour à la normale. 21 équipes ont été déployées, selon la Sonelgaz, sur le terrain, et ce, jusqu'à mardi à 23h pour faire du porte-à-porte à l'effet de réarmer les tendeurs de gaz qui devaient se fermer automatiquement après la coupure du gaz. Une cellule de crise a été également mise en place pour permettre aux abonnées de s'informer et de déposer leurs réclamations. Contacté au sujet de cette coupure qui n'a fait l'objet d'aucun préavis, la cellule de communication de Sonelgaz nous dira que l'entreprise elle-même n'a pas été informée à temps de l'intervention de la Sonatrach qui devait être suivie par une coupure de 24 heures. C'est ainsi que la Sonelgaz s'est contentée d'informer les chefs de daïra et les présidents d'APC pour informer le citoyen. Mais il y a lieu de souligner qu'au-delà de cet arrêt programmé de l'alimentation en gaz, c'est la problématique de la communication des institutions publiques qui se retrouve encore une fois posée.