La 1re biennale méditerranéenne d'art contemporain d'Oran s'ouvre aujourd'hui successivement au palais de la Culture, au musée Ahmed-Zabana et à la bibliothèque communale avec comme prisme les rapports de l'art contemporain et la vie sociale, dans un souci de proximité et d'action. C'est aussi un regroupement des artistes des villes du bassin méditerranéen qui sont chaque année sélectionnées par un jury autour d'un thème d'actualité. Tawfik Ali-Chaouche, président de l'association Civ-Œil qui organise conjointement, avec la direction de la culture, cette manifestation internationale, en annonce la couleur. “Il s'agit d'établir une insertion des procédés artistiques qui vont enrichir et répertorier la diversité des démarches artistiques contemporaines.” L'historien d'art explique les canevas qui vont permettre aux partenaires sociaux de comprendre, de comparer et d'aborder des univers différents. C'est donc un espace un peu philosophique qui vient rattraper le thème d'art contemporain si cher à Tawfik Ali-Chaouche. “Nous jetons les passerelles d'un espace plus adéquat, une projection sur des performances plus aiguës”, affirme-t-il. L'objectif de cette première rencontre constitue une “démarcation par rapport à la scène artistique algérienne à l'effet d'enrichir le champ culturel algérien et de confirmer la nécessité de créer des espaces d'exposition pour l'art contemporain tels que le Musée d'art moderne (Mama)”, explique notre interlocuteur. C'est d'ailleurs le substrat art contemporain (peinture, installation, photo et design) qui est présenté dans les installations contemporaines. Des thèmes forces sont aussi programmés autour du travail d'une approche artistique en milieu jeunesse ainsi que des réflexions sur le marché de l'art et le mécénat. Les participants venus de Tunisie, de Grèce, de Syrie, de Palestine, de France et du magistrat de liaison à l'ambassade de France à Alger côtoieront leurs collègues algériens dont les directeurs des Ecoles des beaux-arts d'Alger, d'Oran de Mostaganem et de Sidi Bel-Abbès. Les étudiants de ces instituts seront également présents pour profiter pleinement des enseignements liés aux visites guidées (art de la rue) et aux techniques de montage des projets artistiques. Il est important de relever l'impact au niveau social de cette manifestation culturelle dont les travaux seront mis à contribution par les départements des arts plastiques des critiques d'art et des galeristes internationaux. Une rencontre inspirée de la réussite du 4e Salon méditerranéen des arts plastiques (2008) auquel fait référence Tewfik Ali-Chaouche qui n'omet pas de tirer sa révérence à la société civile et au mécénat qui ont contribué à l'organisation de la 1re biennale méditerranéenne d'art contemporain qui se poursuivra jusqu'au 29 du mois en cours.