Deux mois après le lancement du premier championnat professionnel en Algérie, un seul club, parmi les 32 pensionnaires des L1 et L2, est entré de plain-pied dans le professionnalisme. Il s'agit de l'USM Alger. L'avènement du groupe industriel ETRHB, qui détient la majorité des actions et son colossal investissement, a fait que le club phare de Soustara a pu prendre une sérieuse avance dans ce sens et franchir un bon pas vers le professionnalisme. Ainsi, et contrairement aux autres clubs qui peinent à se retrouver et cherchent à se situer encore dans cette nouvelle aire et ses exigences organisationnelles et financières, le processus de professionnaliser le club de la capitale est sur le point d'être achevé. Il est l'un des rares à se conformer amplement aux exigeants critères du cahier des charges imposé par les pouvoirs publics. Le mérite revient d'abord à l'ancienne direction des Rouge et Noir qui a joué le jeu à fond, en privilégiant l'intérêt du club, mais aussi à l'engagement de l'ETRHB qui a donné un nouveau souffle à ce club en matière, notamment de gestion et de financement. Dans ce cadre, force est de reconnaître que l'USM Alger a connu une véritable révolution comparativement à ce qui se faisait avant. Le nouveau conseil d'administration a axé beaucoup plus sur l'aspect organisationnel, voulant mettre en place des structures en mesure de doter le club d'une gestion édifiante qui dure avec le temps. Il a mis en place un directeur général, des départements de finances, de ressources humaines et de moyens généraux et de logistique, un département de communication, un directeur de sécurité, une cellule de prospection et une direction technique qui sert de passoire entre les différentes équipes et l'encadrement technique avec le conseil d'administration. La nouvelle direction usmiste n'a pas perdu de temps pour trouver les personnes adéquates afin de former son administration dans la mesure où ce sont les cadres de l'ETRHB qui ont été versés au niveau du club. L'USM Alger, et avec l'arrivée de l'ETRHB, a pu garantir une assise financière solide. C'est d'ailleurs le principal changement et la plus importante évolution que connaît ce club cette saison. Il n'y a plus, du moins pour le moment, de problèmes d'argent des joueurs ou encore du staff technique. Les joueurs toucheront leurs mensualités à la fin de chaque mois, sans le moindre problème, alors que la majorité des autres clubs n'arrivent pas à verser les honoraires de leurs joueurs depuis la saison dernière. Ce n'est pas tout, puisqu'on a également procédé à une revalorisation des salaires pour les entraîneurs des jeunes catégories, qu'on a tendance à marginaliser ailleurs, histoire de les motiver à se consacrer pleinement à leur mission de formation. À ce titre, les responsables du club algérois n'avaient nullement l'intention d'attendre éternellement les promesses des pouvoirs publics afin d'avancer le chantier. L'ETRHB assure la masse salariale de l'ensemble de son personnel. Elle s'est lancée aussi dans d'autres projets infrastructurels. Des travaux sont en cours au stade de Bologhine pour notamment la réalisation d'une clinique médicale, la rénovation de la salle de musculation et l'installation de caméras de surveillance. La direction usmiste projette aussi la construction de terrains de réplique avant la fin de la saison à Aïn Benian, la procédure de l'octroi de l'assiette de terrain étant déjà en bonne voie avec la wilaya d'Alger.