Malgré tous les efforts que les pouvoirs publics se targuent d'avoir consentis dans le cadre du plan quinquennal 2004-2009 pour lequel de grosses sommes d'argent ont été dépensées, il n'en demeure pas moins que les populations de certaines localités de la wilaya, et ce, contrairement à d'autres qui sont plus avantagées, continuent toujours de souffrir de l'insuffisance, sinon de l'absence tout court de certaines infrastructures vitales. À ce jour, les habitants des localités voisines de Hassasna et de Chentouf relevant de la daïra de Hammam Bou-Hadjar ne cessent de les revendiquer. Il est vrai que ces deux municipalités qui sont de vocation agricole sont déshéritées et ne survivent que grâce aux subventions d'équilibre, en raison d'une absence criante de ressources propres à elle. Lors des émissions radiophoniques respectives destinées à ces deux municipalités, le standard de la radio régionale de Aïn Témouchent a failli exploser puisque les auditeurs de ces deux communes qui ont saisi la présence des deux P/APC n'ont pas fait dans le détail en étalant avec rage tout le calvaire auquel ils font face. Selon eux, les priorités dans l'inscription des projets n'ont pas été respectées puisque l'amélioration du cadre de vie doit passer inéluctablement par celles des conditions de vie des populations. L'aménagement d'un espace vert par exemple n'aura sa signification que si les moyens de transport sont disponibles pour permettre aux citoyens de se rendre aux chefs-lieux de wilaya et de daïra. Le P/APC de Hassasna, qui a reconnu cette insuffisance, a déclaré que 50% des 14 Karsan sont en panne alors que des efforts sont entrepris avec la direction des transports pour l'affectation d'autres lignes. Selon le maire, les transporteurs privés évitent d'exercer dans cette région car ce n'est pas rentable alors que son collègue de Chentouf propose le système de permanence des transporteurs afin de ne pas pénaliser ses concitoyens. En attendant de trouver la solution idoine, les citoyens continuent de faire le pied de grue à longueur de journée pour se rendre à Aïn Témouchent ou à Hammam Bou-Hadjar, notamment la jeunesse dans une tentative de fuir l'oisiveté qui règne dans ces deux localités en l'absence de moyens de distraction dont la connexion au réseau Internet. Au passage, les auditeurs ont décrié l'annulation du projet portant sur la réalisation de la salle polyvalente, l'absence de revêtement des routes, l'absence d'une ambulance, une maison de jeunes non équipée ou encore les malfaçons constatées sur les travaux portant sur l'aménagement du stade, un lieu d'évasion très prisé par la quasi-totalité des jeunes, et ce, même si le P/APC de Hassasna parle des efforts au profit de sa population comme le renforcement de l'éclairage au niveau des quartiers des 50 et 16-Logements ou la réalisation d'un château d'eau d'une capacité de 500 m3 . Ainsi, les populations des deux communes partagent les mêmes difficultés en ce qui concerne par exemple l'absence du réseau gaz de ville sachant que le gazoduc ne se trouve qu'à quelques encablures des deux localités. Sur ce point, les deux premiers responsables des municipalités de Hassasna et de Chentouf ont promis que ces projets seront lancés respectivement en 2011 et 2012.