Real-Barça, le clasico du championnat espagnol, est considéré en Algérie comme un événement majeur. Mordus de la balle ronde mais surtout du spectacle, les Algériens, et pour tout l'or du monde, ne manquent pas l'occasion de suivre ce derby attrayant qui polarise toute la planète. Si certains privilégiés disposant de la carte satellitaire d'Al Jazeera ont choisi de suivre ce big match à partir de leur petit écran, les autres tentaient chacun de trouver un “abri”, le temps d'une soirée mémorable. Alors que la plupart ont préféré envahir des espaces réservés à l'occasion, comme c'était le cas du cinéma Olympia, situé en plein cœur de la capitale, à quelques mètres du boulevard Larbi-Ben-M'hidi, “reconverti” en gradin d'un stade l'espace d'une soirée. En effet, des centaines de jeunes ont envahi le lieu, une heure avant le coup d'envoi de la rencontre, et ce, monnayant une somme de 50 DA pour s'offrir une place dans une salle ne pouvant contenir au-delà de 200 personnes. Mais à force que les jeunes affluent, il n'y avait plus de places libres. Il n'en demeure pas moins que cela n'a pas dissuadé les puristes à rester même debout en vue de s'offrir ce moment de plaisir. L'exiguïté du lieu a créé quelques débordements vite maîtrisés par les responsables du cinéma. Mais à peine le match a démarré, et c'est déjà toute la salle qui vibre. S'ensuivront alors les applaudissements de l'assistance entre partisans du Barça et le Real. Puis, au fur et à mesure que les Catalans monopolisent le jeu pour les dix premières minutes de passe à dix, les fans “algérois” du Barça exultent jusqu'à l'ouverture du score signé Xavi. Une réalisation que les inconditionnels du Barça “algérois” ne manquent pas de célébrer devant le visage attristé des socios madrilènes. Pourtant, ces derniers y croyaient tellement, notamment après l'avènement de Sir Morhinho “le magicien” qui a révolutionné le jeu du Real. Chez les partisans de Madrid, on a cru à la victoire jusqu'au but de Pedro. Lorsqu'il “torpille” Casillas, tout le monde savait à l'Olympia que cette fois-ci les carottes étaient cuites pour de bon. Le Barça est trop fort. À 23h45, la salle se vide en un clin d'œil. Les artères de Ben M'hidi et Cadix se remplissent d'un coup. Place maintenant aux commentaires ! Les inconditionnels du Barça jubilaient pour l'occasion et ne rataient pas l'aubaine de chambrer les fans du Real, le tout dans une ambiance conviviale. Si les avis divergeaient sur les prestations des deux équipes, tout le monde était unanime à dire qu'on avait assisté à une partie de football, la vraie, la meilleure !