Le Comité de la cité universitaire Hasnaoua (CCUH) a procédé, hier, à la fermeture de l'administration de la cité et celle des œuvres universitaires. Cette dernière gère les résidences universitaires Hasnaoua, Bastos et l'Habitat. Selon des membres du comité des étudiants, une réunion élargie aux directeurs, respectivement, de la résidence universitaire, des œuvres universitaires Hasnaoua, ainsi qu'aux différents chefs de service a été tenue le 19 octobre dernier, dont l'ordre du jour était “le traitement de la plateforme de revendications établie par le comité relatif à la situation dans la cité universitaire”. Parmi les points soulevés par les représentants des étudiants, l'amélioration de la qualité des repas et la nécessité de former les effectifs de cuisiniers, tout en améliorant les moyens logistiques et de gestion dans les réfectoires. Au volet activités culturelles et sportives, le comité des étudiants demande la dotation de la salle de lecture en chaises et en tables dignes de ce nom, la réouverture de la salle de lecture, la mise en service du chauffage, de la climatisation, l'informatisation de la bibliothèque et l'enrichissement de celle-ci en nouveaux ouvrages, ainsi que d'autres revendications comme la réactivation du réseau Internet wifi, l'élaboration d'un programme régulier pour la salle de spectacles, son aération, etc. Mais, depuis cette rencontre, relève le même comité, “rien ne semble être fait pour remédier à une situation chaotique”, d'où la décision de la fermeture desdites administrations. Dans une déclaration, les contestataires soulignent ironiquement que “l'université est au bloc de réanimation, suite à de graves pathologies l'ayant profondément affectée notamment pour ce qui a trait aux œuvres universitaires dont les responsables continuent de foncer sur le mur en klaxonnant”. Pour les étudiants, “l'université fut, à travers le temps, le berceau des revendications démocratiques et l'avant-garde du combat de la société. Mais, aujourd'hui, elle est livrée à une gestion improvisée, ce qui compromet l'avenir des futures générations”. Ils ajoutent que “le marasme se fait ressentir dans tous les recoins. Le népotisme, le gaspillage et l'immobilisme sont érigés en mode de gestion. L'anarchie est partout quand la responsabilité est nulle part”, écrivent-ils en déplorant que “ni la bravoure, ni l'abnégation des membres du comité, ni au moins les milliers de résidents qui dénoncent cette arnaque, n'ont pu désamorcer cette situation et remettre les pendules à l'heure”. Les membres du CCUH disent ne pas pouvoir rester indifférents à ces conditions chaotiques et dénoncent l'extrême gravité de la situation de leur cité, en exigeant “un plan Orsec pour remédier à la situation”. L'action de fermeture de l'administration de la cité et des œuvres universitaires sera maintenue jusqu'à nouvel ordre.