C'est la grogne à la cité universitaire Hasnaoua I. Les résidents se sont élevés contre les conditions «déplorables» qui prévalent au sein de leur cité. Le premier jour de ce mois sacré, tous les résidents s'attendaient à un changement qualitatif et quantitatif du menu, leur déception a été grande quand ils n'ont rien trouvé dans les unités de restauration, qui sont censées fonctionner sans faute durant ce mois de carême. «L'insouciance, l'irresponsabilité du directeur de la cité ainsi que la directrice de la Douh (Direction des oeuvres universitaires Hasnaoua), les a poussés à servir du riz blanc et seulement du riz pour calmer la colère des étudiants», lit-on, d'emblée, dans la déclaration du Ccuh (comité de la cité universitaire Hasnaoua I). Selon le même document, les étudiants ont refusé de manger «leur pitance». Et pour exprimer leur ras-le-bol, ils ont envahi la voie publique en exposant les «marmites» de riz. Le même texte souligne que le directeur «avait proféré des insultes à l'encontre des étudiants». Les rédacteurs de la déclaration estiment que «ces incidents s'inscrivent dans le processus de vengeance qu'entame la directrice de la Douh contre les résidents de la cité Hasnaoua I, qui ont refusé de s'incliner devant son autorité excessive». Pour rappel, les étudiants structurés autour du comité d'étudiants pour la vérité et la justice avaient, la semaine dernière, observé un sit-in devant le siège de la Douh pour exiger le départ de la directrice des oeuvres universitaires Hasnaoua. Enfin, le Ccuh1 s'indigne contre les pratiques du directeur qui, selon ces membres, avait «invité des gens qui ont menacé» les membres dudit comité.