Plus de 500 personnes entre nationaux et subsahariens ont été appréhendées jeudi soir, lors d'une opération coup-de-poing opérée conjointement par la sûreté de wilaya de Ghardaïa et la Gendarmerie nationale, appuyée par des éléments de l'unité républicaine de sécurité de Sidi Abbaz. Celle-ci a été entamée de 16 heures jusqu'à 20 heures 30. Plus de 40 véhicules, entre camions et véhicules tous-terrains 4x4 ont été mobilisés, mettant sur le terrain plus de 240 hommes des deux corps avec l'apport de la brigade canine de la gendarmerie qui a engagé un chien renifleur de drogue. Pratiquement tous les quartiers chauds, et surtout les grands points de concentration humaine tels la gare routière, le marché de vente de portables, les zones d'habitations abandonnées comme Ioumad sur le promontoire du ksar de Mélika (transformées en véritable ghetto africain), la zone industrielle et les cafés populaires ont fait l'objet de descentes qui ont amené leur lot d'appréhensions. La plupart des personnes appréhendées étaient des subsahariens, originaires de pays de la bande sahélienne. En plus, des Touareg, dont la plupart des jeunes, pratiquement tous sans papiers font partie du lot. Bizarrement, aucune arme blanche, ni le moindre gramme de stupéfiant et encore moins de faux papiers ou fausse monnaie n'ont été découverts. Quoi qu'il en soit, des opérations pareilles gagneraient à être multipliées si elles contraignent ainsi tous les “rebuts de la société” à garder un profil bas. Les responsables en charge de cette opération ont mis cela sur “la parfaite maîtrise des forces de sécurité, tous corps confondus, de la situation sur le terrain, grâce aux coups assénés sans relâche aux nids de la délinquance et de la criminalité, ce qui fait que ceux qui restent sont obligés de se terrer tout le temps”.