Une patrouille de l'ANP est tombée dans une embuscade tendue par un important groupe terroriste. Il n'y a aucun survivant. Après les deux attentats au véhicule piégé qui ont ciblé lundi dernier deux commissariats, ceux de Réghaïa et de Dergana, les terroristes du GSPC viennent encore une fois de frapper. Cette fois-ci, dans la wilaya de Aïn Defla. En effet, jeudi en milieu d'après-midi, un important groupe terroriste composé de 25 à 30 éléments, selon des témoignages concordants, a perpétré une embuscade meurtrière contre une patrouille de l'ANP constituée de 7 militaires et de leur lieutenant. Ces militaires, selon nos sources, tentaient de rallier le douar Tachebenk, à une vingtaine de kilomètres de la commune de Belaâs, située à 55 km du chef-lieu de wilaya, à la frontière avec la wilaya de Tissemsilt. Ces derniers avaient reçu des informations sur une incursion terroriste dans ce douar. Arrivés au lieu-dit Dhraâ Legtaâ, un terrain accidenté mitoyen à une forêt dense et un oued, les militaires ont été surpris par un feu nourri émanant des terroristes qui guettaient leur passage. Selon des sources concordantes, l'accrochage aurait duré une quinzaine de minutes et s'est soldé par la mort des huit militaires. Les terroristes, après avoir accompli leur forfait, se sont emparés des armes et des munitions de la patrouille. Alors qu'ils se repliaient vers la forêt, d'autres terroristes continuaient de tirer en l'air pour faire croire que l'accrochage durait encore. Aussitôt après, un grand renfort de militaires s'est dirigé vers les lieux avec de l'artillerie lourde. Des hélicoptères survolaient les montagnes et les bois pour tenter de retrouver le groupe qui aurait pris la direction de la wilaya de Tissemsilt. Une fois sur place, les services de sécurité ont fait évacuer les corps des victimes sur un hôpital de la wilaya. Des taches de sang ont été trouvées dans des buissons, ce qui expliquerait qu'au moins un ou deux terroristes ont été touchés dans l'échange des tirs. La région de Belaâs est connue pour être le passage des groupes terroristes qui rallient les différents maquis. Cette embuscade serait l'œuvre du groupe qui est à l'origine de l'attaque durant le mois de Ramadhan contre les gardes communaux à Sidi Medjahed qui a fait 8 morts. Les gardes communaux avaient été froidement assassinés au moment de la rupture du jeûne alors qu'ils accomplissaient la prière du Maghreb. Pis, les terroristes avaient traîné le chef de la brigade des gardes communaux à plus de trois kilomètres du poste d'observation. D'autres sources affirment que ce groupe affilié au GSPC serait sous la conduite d'un nouvel “émir” appelé Salim Al-Afghani qui est à l'origine du faux barrage dressé samedi dernier à l'entrée est du chef-lieu de wilaya. C'est aussi le même groupe qui a été vu dans la région de Mekhatria, à 8 km au nord de Aïn Defla. Cet important groupe se serait déplacé de la zone du Zaccar vers le djebel Amrouna après les derniers feux de forêt qui se sont déclenchés sur plusieurs flancs du mont du Zaccar ainsi que Manoura. L'assassinat de ces militaires replonge la région dans la psychose collective, après une relative accalmie MOHA B.