Intervenant en marge des travaux de la 7e conférence du Syndicat national du génie civil bâtiment (GCB) organisé au Figuier (Boumerdès), le SG de la Fédération du pétrole et de la chimie (FNTGPC), M. Beldjedri Si Ali, a plaidé pour une réunification du groupe Sonatrach. “Le groupe tel que défini actuellement n'a pas de conseil d'administration, il n'a pas d'assemblée générale. C'est un groupe virtuel qui a géré par des décisions et des directives”, a affirmé M. Beldjedri, précisant que le conseil d'administration actuel est celui de Sonatrach SPA. L'intervenant a appelé de tous ses vœux à un groupe uni avec un vrai statut juridique. “Nous avons confiance dans les dirigeants actuels qui connaissent parfaitement le secteur pour le doter d'un groupe réel”, a indiqué l'orateur, qui n'a pas ménagé la gestion menée par l'ancien ministre M. Chakib Khelil. “Notre opposition à cette gestion, en tant que Fédération de pétrole, ne date pas d'aujourd'hui et nous étions toujours convaincus qu'une telle gestion qui menaçait le devenir des filiales et même celui de l'entreprise mère était vouée à l'échec”, a indiqué M. Beldjedri, qui accuse l'ex-ministre de l'Energie, sans le nommer, de n'avoir jamais vécu la réalité de son pays. “On a démembré l'entreprise Sonatrach pour des prétextes injustifiés et on a tenté de l'isoler de ses filiales pour que celles-ci ne bénéficient pas de plans de charge”, a-t-il poursuivi, citant l'exemple de Naftal qui a été contrainte de participer à des soumissions pour la commercialisation des tickets de carburants destinés à des entreprises du même secteur. “Comment imaginer Sonatrach lancer un avis d'appel d'offres pour l'achat de tickets de carburants alors que Naftal existe et en plus elle est la seule entreprise algérienne qui opère dans ce créneau”, s'est-il interrogé. Il cite aussi l'exemple de GCB, victime elle aussi, de cette marginalisation qui a failli compromettre son devenir. “Il est étonnant qu'on interdisse le gré à gré entre entreprises publiques du même secteur alors que cette formule était valable avec les multinationales”, a encore ajouté M. Beldjedri, qui n'a pas manqué de rendre hommage aux cadres qui n'ont pas respecté ces consignes et qui ont par conviction et par amour du secteur public continué à assurer la solidarité entre les entreprises, et ce, malgré les intimidations, a-t-il dit. Il a également tenu à saluer dans ce sillage le président de la République et le gouvernement pour la défense du secteur public en citant l'exemple du marché des stations d'essence de l'autoroute Est-Ouest attribué à Naftal. Le secrétaire général de la FNTPGC a annoncé, lors de ces assises, la revalorisation effective dans quelques semaines de plusieurs indemnités telles que la PRI, la PRC et le salaire unique pour l'ensemble des travailleurs du secteur. Il a également demandé aux travailleurs du secteur à redoubler d'efforts pour améliorer la situation financière de leurs entreprises. De son côté, le secrétaire général sortant du syndicat d'entreprise de GCB, M. Mebarki Mohand, a affirmé, lors de la présentation du bilan d'activités du syndicat, que l'entreprise GCB qui emploie plus de 6 600 travailleurs a traversé ces dernières années une période très difficile. “Mais la situation s'est nettement améliorée ces deux dernières années”, a-t-il dit, précisant que GCB est passée d'un résultat négatif, soit moins de 1 438 199 milliards de DA à un résultat positif, soit plus de 1 515 674 de DA alors que le chiffre d'affaires qui était de 8 592 641 milliards de DA est passé à 11 339 029 milliards de DA. À noter que les congressistes ont élu un conseil composé de 31 membres issus de plusieurs régions du pays. Et si l'élection du secrétariat a été reportée à une date ultérieure, les membres du conseil sous l'impulsion des congressistes ont largement plébiscité M. Mebarki Mohand en le reconduisant dans ses anciennes fonctions. Les participants ont saisi ces assises pour rendre un grand hommage à Tadjer Amar et à Djoghden, deux syndicalistes de l'entreprise décédés l'année dernière.