En 2050, nous n'exporterons probablement plus de gaz et de pétrole et les réserves en pétrole qui subsisteront à cet horizon ne suffiront pas, nous dit-on, à couvrir tous les besoins de nos populations. 2050, pour ceux qui, comme moi, ne seront plus au rendez-vous, c'est déjà demain. Préparer l'Algérie à cette échéance n'est pas encore trop tard. Le développement fulgurant, ces vingt dernières années, de la Chine et de certains pays émergents, montre la voie à suivre pour être au rendez-vous que nous fixe l'histoire. Encore faut-il, et dès cette année 2011, s'y préparer avec la détermination et la foi dont nous avons su faire preuve maintes fois à travers notre histoire. Libérons les initiatives et restaurons la confiance, supprimons, sans tabou ni complexe, les contraintes qui entravent notre dynamisme tout en maîtrisant un contrôle indispensable mais lucide pour veiller à nos intérêts, à notre sécurité et à notre souveraineté. 2011 peut être le point de départ d'un renouveau économique que les jeunes générations attendent de nous. Les potentialités et les richesses humaines et matérielles de l'Algérie doivent être exploitées pour être mises au service de notre développement et dissuader nos enfants de partir à l'aventure et rechercher ailleurs ce qui se trouve déjà chez eux. Labourons nos terres en friche et ouvrons de nouveau nos ateliers fermés pour cause d'importations concurrentes, pour, comme dirait Khalil Gibran, “manger le blé que nous aurons semé et nous vêtir de vêtements que nous aurons tissés”. Bonne année 2011, et mettons-nous au travail, car le temps presse. D. M. (*) Président du groupe Sieha