Résumé : Mahmoud se repose et mange à sa faim auprès des siens. Il avait remarqué l'inquiétude de Fettouma et de ses parents. La guerre ne fait jamais des heureux. Et dans un moment, il va devoir repartir. 49eme partie Il se lève et dépose sa fille, puis jette un coup d'eau au réveil matin déposé sur un buffet : - Il se fait tard… Je dois filer. Lala Kheïra se remet à pleurer et Fettouma pâlit. Mais son père le prend par les épaules et le secoue très fort : - Courage mon fils. Cette guerre n'est pas éternelle. Nous en sortirons incha Allah vainqueur,et tu n'en garderas plus qu'un mauvais souvenir. Mahmoud embrasse ses enfants, sa mère, puis sortit dans la cour où Fettouma le suivit. Si Tayeb qui les avait précédés lance à voix basse : - Reste là un moment, je vais d'abord voir si tout va bien. Si Ahmed n'a rien signalé, mais sait-on jamais ? Mahmoud acquiesce et regarde sa femme qui baisse les yeux pour cacher ses larmes. Il lui prend le menton et l'oblige à le regarder en face : - Prends soin des enfants, Fettouma. Ils grandissent vite, je les ai à peine reconnus. Rachid est presque un adolescent. Nacer et Meriem vont déjà à l'école. - Oui, souffle-t-elle… Je leur parle de toi assez souvent. Je leur ai dit que tu étais en voyage et que tu allais revenir. Tu as bien vu qu'ils étaient tous émus et contents de te revoir. - Rachid m'a tout de suite reconnu, mais je ne sais pas si les petits se souviennent de moi. - Même s'ils étaient très jeunes lorsque tu es parti, j'ai toujours veillé à ce qu'ils sachent que tu es leur père en leur montrant tes photos et en leur parlant de toi. - Le jeu n'a pas dû être facile pour toi, ma Fettouma. Elle secoue la tête : - Et pour toi donc ? Tu oublies ce que tu endures quotidiennement. Moi au moins je suis auprès d'eux. - Fort heureusement… Il la regarde d'un air espiègle puis sourit : - Ma mère t'a-t-elle foutu la paix durant mes années d'absence ? Fettouma sourit à son tour : - Oh ! elle n'est plus ce qu'elle était. Depuis ton départ, tout lui fait peur. Une fois, les soldats sont venus perquisitionner. Elle a eu une telle frousse, qu'elle n'a pas quitté son lit durant plusieurs jours. - Ne me dis pas qu'elle passe ses journées ainsi à paresser. (à suivre) Y. H.