Le ministre de l'Industrie et des PME a déclaré que le géant allemand de la construction automobile, Volkswagen, manifeste un grand intérêt pour investir en Algérie. “Volkswagen insiste pour investir en Algérie et les points de vue que nous avons échangés avec ce constructeur automobile sont intéressants”, dira le ministre dans ce cadre, soulignant que c'est le deuxième constructeur automobile qui s'intéresse à l'investissement en Algérie. “Mieux, Volkswagen considère que l'Algérie est un pied d'appui pour atteindre le marché africain”. Il en est de même pour le constructeur français, Renault, qui, selon M. Benmeradi, revient depuis quelques mois avec une meilleure proposition en examinant avec un intérêt particulier les attentes de la partie algérienne. Lors de sa conférence, le ministre explique que le programme d'investissement qui s'étale jusqu'à 2014 consiste à “apporter un appui au développement des activités industrielles ainsi qu'aux entreprises publiques et privées du secteur, la création et le développement des PME dans la périphérie des grands ensembles industriels et contribuer au développement de la sous-traitance et bien sûr l'amélioration du climat général de l'investissement par le traitement des entraves de toutes natures”. Au volet industrie, le secteur ambitionne de relever sa part dans la valeur ajoutée nationale de 5% actuellement à 10% en 2014, “ce qui est possible à la faveur de la relance de l'investissement productif dans les secteurs générateurs de richesses et d'emplois, mais aussi par la recherche de partenaires gagnant-gagnant, avec l'étranger dans une perspective de transfert de technologies et de savoir-faire”, argumente le ministre, qui précise toutefois que la relance “devra s'appuyer sur le renforcement des capacités existantes du secteur public à travers de nouveaux investissements de mise à niveau et de développement afin d'amener les entreprise à jouer pleinement leur rôle de moteur de la croissance”. Il faut savoir que, dans ce cadre, l'enveloppe allouée à l'investissement public est à hauteur de 450 milliards de dinars. Un investissement, comme le souligne M. Benmeradi, qui s'inscrit en droite ligne avec le processus de réhabilitation du secteur public marchand industriel entamé par le traitement d'un premier lot d'entreprises ayant abouti à la création du Groupe Ciment Algérie (Gica), avec un programme d'investissement de 141 milliards de dinars devant être financé par le Fonds national d'investissement. Il porte sur l'extension des capacités de production de 8,5 millions de tonnes de ciment et permettra de disposer à l'horizon 2020 de grandes capacités d'exportation. De même qu'il sera mis en place une capacité supplémentaire de production du béton d'agrégat de 7 millions de tonnes. Un autre groupe à savoir Saidal est également concerné par ce traitement avec une enveloppe de 16,71 milliards de dinars destinés notamment à la construction de six nouvelles usines de médicaments, la création d'un centre de bioéquivalence et la mise à niveau du potentiel existant. Il est également question du transfert de neuf sites de l'ex-Digromed vers Saidal. Pour ce qui est de la mise en œuvre du plan de développement de la filière mécanique, dont le budget consacré est de 44 milliards de dinars, il concerne le machinisme agricole (moissonneuses-batteuses de Sidi Bel-Abbès), objet d'un contrat de partenariat avec un opérateur finlandais de rang mondial, le complexe d'engins de travaux publics de Constantine en voie de conclure un partenariat pour sa modernisation, le complexe automobiles de Tiaret qui s'apprête à accueillir un partenariat de production de divers véhicules légers tout-terrain, le complexe SNVI de Rouiba s'apprête, lui aussi, dans le même cadre, à produire plus de véhicules en passant de 1 500 unités à 15 000 unités en 2015, le complexe industriel de Oued Hamimine à Constantine se prépare à produire près de 30 000 moteurs Diesel par année, le complexe Ferrovial d'Annaba accueillera un partenariat dans le montage des rames de tramway, le complexe de cycles de Guelma, quasiment à l'arrêt, est l'objet d'un partenariat bien avancé pour la production de motos pour des corps paramilitaires, et enfin la modernisation des équipements de la SNTA selon les normes internationales. 200 000 nouvelles PME Sur un autre registre, il est proposé au Conseil des participations de l'Etat, la création de groupes industriels par la restructuration de certaines SGP dans les secteurs de l'électrotechnique, l'électrodomestique, les constructions métalliques, la transformation sidérurgique, l'industrie de la chimie de spécialités, les produits sanitaires, les textiles, les cuirs et le bois. 300 milliards de dinars sont alloués à ce programme. Pour ce qui est du développement des PME, il est prévu la création, dans les cinq années à venir, de 200 000 PME et la mise à niveau de 20 000 autres à l'effet d'améliorer leur productivité et de renforcer leur viabilité. Quant aux acquis réalisés dans ce domaine, le ministre rassure que ces derniers seront consolidés par “notamment le renforcement des structures d'appui telles que l'ANDPME, les centres de facilitation, les pépinières pour accompagner les nouvelles PME”. La sous-traitance est, pour sa part, érigée en “axe stratégique de la démarche d'intégration de la production nationale”.