Résumé : Mahmoud remonte au maquis.. Fettouma s'inquiète pour ses enfants. Reverront-ils un jour leur père ? Une question qui la laisse éveillée une bonne partie de la nuit. Elle finira par s'endormir. Il faisait déjà grand jour lorsqu'elle ouvrit les yeux. 52eme partie Elle remet la cafetière sur le feu, et y rajoute un peu d'eau pour préparer le petit-déjeuner. Rachid s'était déjà préparé pour partir à l'école, et elle lui verse un bol de lait avant de lui tendre un morceau de pain. Le jeune garçon fait la moue : - Papa reviendra aujourd'hui ? - Hein ? Prise de cours, Fettouma ne savait quoi répondre. Mais elle réussi à garder un air serein avant de répondre : - Ton père travaille Rachid. Il est parti acheter de la marchandise. - Il est tout le temps absent. - Je sais mon chéri, mais un jour il reviendra pour de bon. - Hum, c'est ce que ne cesse de me répéter grand-père. Fettouma lui caresse les cheveux : - Tout ira bien Rachid, tu vas grandir et faire de bonnes études, puis tu iras toi aussi travailler. L'enfant hoche la tête, content qu'on le prenne déjà pour un grand garçon. Fettouma eut soudain peur : - Rachid... Tu… Tu ne diras à personne que ton père était passé hier soir, n'est-ce pas ? Il la regarda un moment et semblait ne pas trop comprendre. Puis il hocha la tête de l'air de quelqu'un qu'on mettait dans la confidence : - Oui. Je ne dirais rien. Même pas à la maîtresse d'école. - Surtout pas à la maîtresse d'école, lui murmure sa mère en lui caressant la joue. - Pourtant, elle m'aime bien, et me donne toujours un bon point. - Oui. Mais elle ne doit pas avoir vent de nos secrets de famille mon fils. Tu es assez grand aujourd'hui pour comprendre ça. Rachid rougit de plaisir : - Oui, bien sûr, je comprends. Je te promets de ne rien dire mais. Il se tût un moment, puis poursuivit à voix basse : - L'autre jour, Toufik le fils de notre voisine, me disait que mon père était parti avec le sien pour faire la guerre. Fettouma demeure un moment perplexe avant de se ressaisir : - Toufik, ce demeuré ? - Il m'a même certifié que sa mère cousait des choses pour les combattants. Et… (à suivre) Y. H.