Résumé : Lla Kheïra ne rate pas l'occasion de rappeler à son mari et à son fils, qu'après une année de mariage, Fettouma n'est pas encore tombée enceinte. Si Tayeb s'insurge contre les idées de sa femme. Mahmoud propose de retourner au magasin pour mettre fin à tout ce manège… 23eme partie Si Tayeb acquiesce : - Oui mon fils. Nous allons tout d'abord prendre un café chez Si Omar. Il remet son tarbouche sur sa tête et se retourne juste au seuil de la porte pour lancer un regard plein de reproches à sa femme : - Tu as le don de bousculer les gens et de gâcher les journées. Gare à toi si tu malmènes Fettouma. Tôt ou tard, je le saurai et tu en auras pour tes frais. Lla Kheïra hausse les épaules et prend cet air courroucé qu'on lui connaissait. Elle jura de ne pas ouvrir la bouche de la journée et ressortit dans la cour avant de se diriger vers le patio où elle s'allongea sur une natte. Fettouma débarrasse la table et sortit à son tour dans la cour pour faire la vaisselle. Quelques jours passent. Fettouma tente tant bien que mal de faire face aux caprices de sa belle-mère, d'autant plus que Mahmoud redoublait d'attention envers elle. Chaque soir que Dieu fait, lorsqu'ils se retrouvaient, ils discutaient de leur ménage et des contraintes qu'ils rencontraient. Mahmoud avait même relevé une fois que sa mère dépassait les bornes de la décence quelquefois en sermonnant Fettouma devant les voisines, et même parfois devant des étrangers. Un soir, le jeune homme retrouve sa jeune femme en larmes et tente de la consoler : - Elle finira bien par s'en rendre compte et revoir sa conduite envers toi, dit-il à Fettouma. Ma mère n'est pas née de la dernière pluie, elle aussi a eu à essuyer les foudres de ma grand-mère tout au début de son mariage. - Mais voyons Mahmoud, là n'est point la raison. Au contraire, ta mère aurait pu tirer des leçons de son passé et changer son comportement envers moi. - Je sais Fettouma. Mais c'est ainsi. Les femmes entre elles sont comme ça. Les vieilles s'imposent et les jeunes subissent. Fettouma hoche la tête. - Je dois donc subir sans broncher. Mahmoud lui entoure les épaules de son bras. - Mon père a décidé de faire le ménage dans sa maison. Et, crois-moi, cela ne va pas tarder. Mon père sait mettre de l'ordre sans froisser la susceptibilité des personnes. Il connaît assez sa femme et sait comment se conduire avec elle. - Tout de même, je n'aimerais pas qu'il y ait du grabuge à cause de moi. - Non, il n'y aura rien. Mon père est sage, et il saura remettre les pendules à l'heure sans trop de mal. Il toussote, puis reprend : - Je ne sais pas si je devrais te le dire (il se frotte le menton). Je… crois qu'on va acheter toute la bâtisse. Fettouma le regarde dans les yeux : - La bâtisse ? Tu veux dire notre bâtisse. Toute cette grande maison ? à suivre Y. H.