La présidence de la République a escamoté une rencontre entre le président du Conseil constitutionnel français, Yves Guena, en visite en Algérie depuis samedi dernier, et le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Karim Younès. En effet, dans le programme que devait avoir l'hôte de l'Algérie, figurait, outre les entretiens avec le président du Conseil constitutionnel Ahmed Béjaoui et le Chef du gouvernement Ahmed Ouyahia, celui avec Karim Younès, en tant que patron de l'institution législative. Mais, le discours prononcé par Karim Younès, à l'occasion de l'ouverture de la session d'automne du Parlement, le 2 septembre dernier, dans lequel il a dénoncé les violations répétées par le président Bouteflika de la Constitution et sa légifération à outrance par ordonnance, a fait craindre le pire à la présidence de la République. C'est ce qui a fait que la rencontre de Yves Guena avec Karim Younès a été substituée par une autre avec Abdelkader Bensalah, le président du Sénat. Réputé être un fidèle parmi les fidèles du Président, Bensalah, il est vrai, n'osera jamais dénoncer celui qui l'a propulsé à la tête du Sénat.