Contacté par l'APS, le dirigeant de Cevital, M. Issad Rebrab, principal producteur de ces deux matières sur le marché algérien, a critiqué directement les réseaux de distribution qui, selon lui, sont à l'origine de cette hausse “inexpliquée”. M. Rebrab a, à ce propos, affirmé que des grossistes se sont précipités à augmenter les prix de ces produits, après qu'”il leur a été imposé de nouvelles conditions d'approvisionnement telles que l'utilisation du chèque pour le paiement”. Selon lui, ces grossistes ont procédé à des hausses inexpliquées pour anticiper un éventuel manque à gagner que pouvait engendrer un redressement fiscal de ces commerçants de gros. Cevital n'a procédé à aucune augmentation de ses produits, car elle produit actuellement à partir des stocks qu'elle avait déjà réalisés, a-t-il avancé, mais, sans préciser ni la durée de l'épuisement de ces stocks, ni les conséquences qui en découleront sur la structure des prix. Le patron de Cevital a plaidé pour la baisse de la TVA, (actuellement 17%), la suppression de la taxe sur l'activité professionnelle (2%) et l'institution d'un taux de change bonifié pour les opérateurs importants des produits de première nécessité. De même, l'institution d'un taux de change bonifié du dinar par rapport au dollar pour certains produits de première nécessité contribuerait à faire baisser cette tension des prix.