RESUME : Tous deux campent sur leurs positions et refusent de faire le premier pas. Les jours passent et le grand jour arrive sans que Djamel se soit réconcilié avec sa mère. La mariée décide d'aller la voir. Chafika lui en veut terriblement de lui avoir “volé” son fils. 26eme partie Sihem ne se fait pas prier pour partir. Elle n'a plus rien à faire auprès de Chafika. Elle était venue pour la rapprocher de son fils, non pas pour être insultée et accusée à tort. Elle et Djamel s'aimaient. Elle n'avait rien fait pour que lui et sa famille soient en froid. Elle comprenait pourquoi Chafika ne voulait pas d'elle dans la famille. Son âge avancé en était principalement la cause. Elle était trop âgée et trop mûre pour être maniée comme le voulait Chafika. Mais comme Djamel n'y portait aucune importance, pourquoi renoncerait-elle à lui ? Ils s'aimaient et c'était le plus important. Djamel n'était pas influençable. Il avait décidé de renier les siens rien que pour elle, même s'il avait de la peine en étant séparé d'eux. Son père et ses sœurs avaient répondu à leur invitation. Ils tenaient à être présents au mariage et à garder ensuite le contact avec eux. Sihem appréciait le geste à sa juste valeur. Elle avait cru qu'en venant voir Chafika, elle pourrait compter sur sa présence et celle de la famille. Elle s'était trompée. La vieille femme ne lui pardonnera jamais d'être parvenue à se marier avec Djamel malgré son opposition à leur mariage. Lorsqu'elle sort dans la rue, elle prend tout son temps pour monter dans la voiture, un moment pour se ressaisir. Elle a une forte envie de pleurer. En plus de ne pas avoir sa famille auprès d'elIe, elle n'a pas la bénédiction de sa belle-mère. Celle-ci la prenait pour une ennemie. Rien ne pourra changer ses sentiments. Malgré son maquillage, la peine avait pâli son teint. Djamel s'en rend compte bien avant qu'elle ne monte dans la voiture. En ne la voyant pas à la fenêtre du salon, il pensait que sa mère avait accompagné les filles chez la coiffeuse. Mais elle était bel et bien là. - Ton maquillage ne lui a pas plu ! J'aurais dû t'avertir, elle n'aime pas les artifices, dit-il avec un soupir. Maman a des goûts bien particuliers. Elle a toujours été difficile. Il en faut des arguments pour la convaincre. Quant à gagner son cœur, seul Dieu sait comment y parvenir. - Djamel, tu crois que malgré tout ces problèmes, on s'en sortira ? l'interroge Sihem. -Bien sûr ! Tu ne dois pas t'inquiéter, rien ne pourra nous séparer, la rassure Djamel. Je t'aime, je te fais le serment d'être à toi jusqu'à ma dernière heure ! On n'a plus de temps à perdre, les invités doivent nous attendre et la fête ne peut se faire sans nous. Dépêchons-nous de les rejoindre ! Au restaurant, il n'y a pas que les invités à être arrivés. Son père et ses soeurs sont là, un peu inquiets en constatant leur absence. El hadj Tewfik les embrasse chaleureusement et leur souhaite d'être très heureux. Djamel lit des regrets dans le regard de son père. -Si seulement Chafika... commence-t-il, vite interrompu par le marié. -Sihem a été la voir. Elle a été reçue comme une moins que rien, dit Djamel en s'efforçant de ne pas s'énerver. Maman adore compliquer les choses mais, puisqu'elle peut se passer de moi, j'en ferai autant ! Ceux qui veulent venir chez moi sont les bienvenus, maman aussi. Si elle vient, j'oublierai tout mais je n'irai pas la chercher. L'arrivée de deux collègues le contraignit à reporter la discussion à plus tard. La fête commençait. Rien ne pourra la gâcher, pas même l'absence de sa mère. (À suivre) A.K.