Les auditions, entamées lundi après-midi par le tribunal de Souk-Ahras, des 14 jeunes gens interpellés pour des incidents en marge des manifestations contre la vie chère, se sont soldées par la mise sous mandat de dépôt de 7 d'entre eux. Les personnes majeures entendues n'avaient aucun antécédent judiciaire, mais des preuves irréfutables de troubles à l'ordre public et de destruction de biens publics pesaient contre elles, apprend-on de sources judiciaires. Nous apprenons, en effet, que les mis en cause avaient été surpris en flagrant délit de tentative de pillage des locaux de l'état civil et de ceux de Sonelgaz et de la recette principale d'Algérie Poste de Souk-Ahras, dont ils avaient cassé un distributeur de billets. Leur présentation devant le parquet a donné lieu à un mouvement de foule important qui aurait pu dégénérer en nouvelles émeutes, n'était l'intervention efficace et avisée des services d'ordre présents en nombre à l'intérieur et autour du palais de justice local, affirment des témoins. Des dizaines de jeunes venus des quartiers de Lalaouia et Mezguiche auraient menacé de recourir à la force pour exiger la libération des prévenus mais ont été immédiatement dispersés, selon ces mêmes sources. Des troubles ont été causés par ces mêmes individus au passage des fourgons cellulaires, alors que les prévenus étaient transférés vers la maison d'arrêt, située non loin du tribunal. Indiquons que la ville de Souk-Ahras avait été le théâtre de manifestations localisées notamment dans les quartiers périphériques. Après avoir fait usage de grenades lacrymogènes pour disperser les émeutiers, auxquels s'étaient mêlés des voyous, les policiers ont procédé à l'interpellation d'une quarantaine d'entre eux.