La demande d'extradition de Julian Assange, le fondateur du site WikiLeaks, formulée par la Suède, sera examinée par la justice britannique les 7 et 8 février prochains, a décidé hier un tribunal londonien. Les autorités suédoises veulent entendre l'Australien dans le cadre d'une enquête pour agression sexuelle, des accusations qu'Assange a toujours niées. Une plainte a été déposée à son encontre par deux Suédoises qui l'accusent de leur avoir imposé des rapports sans préservatif. Un juge du tribunal de Woolwich, à Londres, a signifié hier à Julian Assange, à l'issue d'une audition préliminaire très rapide, que la justice se prononcerait sur cette extradition les 7 et 8 février. Le fondateur de WikiLeaks vit actuellement en résidence surveillée dans un manoir de la campagne anglaise. Après neuf jours passés en prison, il a été libéré sous caution le 16 décembre, moyennant une caution de 240 000 livres (environ 288 000 euros). Ses supporters estiment qu'il est victime d'une machination politique, en raison des fuites de milliers de documents officiels organisées par son site, fort embarrassantes pour de nombreux gouvernements.