Les importations de produits alimentaires représentent 17% de la facture totale des importations en Algérie, souligne l'institution de Bretton-Woods La croissance économique en Algérie serait seulement de 2,4% en 2010. C'est ce qui ressort de la dernière publication de la Banque mondiale intitulée Global Economic Prospects 2011, rendue publique jeudi. Pour rappel, dans la loi de finances complémentaire 2010, le gouvernement tablait sur une croissance de 4%. Cependant, la Banque mondiale prévoit une nette hausse de la croissance économique en 2011 et 2012. En effet, le taux de croissance, durant ces deux années, devrait s'établir à 4,1%. Selon la Banque mondiale, en 2010, l'Algérie enregistre un déficit budgétaire estimé à 9,5% du produit intérieur brut (PIB). La balance des comptes courants, par contre, restera positive. Elle est évaluée à + 6,2% du PIB en 2011 et à +3,4% en 2012 contre +4,6% en 2010. Le rapport note que l'Algérie a reçu 2 milliards de dollars d'investissements étrangers en 2010, contre 2,39 milliards de dollars en 2009, 2,65 milliards en 2008, soit une baisse relative. L'Algérie a enregistré 1,66 milliard de dollars en 2007 et 1,081 milliard de dollars en 2005. La Banque mondiale précise qu'entre 2009 et 2010, c'est toute la région MENA (hors-pays du Golfe) qui a enregistré une baisse des IDE qui sont passés à 28,35 milliards de dollars en 2010 contre 32,17 milliards de dollars en 2009. “Pour les pays en développement de la région du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord, la légère reprise de la croissance, en 2010, reflète à la fois l'amélioration de la situation extérieure et la poursuite des effets des programmes de relance budgétaire antérieurs”, explique la Banque mondiale. La hausse des prix du pétrole, enregistrée durant l'année, a profité aux pays en développement exportateurs de pétrole, tandis que la reprise survenue dans certaines parties de la zone Euro et la croissance des pays à revenu élevé du Conseil de coopération du Golfe (GCC) ont contribué à la reprise des exportations, des transferts de fonds des migrants et du tourisme. Après avoir affiché une expansion de 3,3 % en 2010, la région devrait afficher des gains plus solides en 2011 de 4,3 % et en 2012 de 4,4 % en raison de la poursuite de l'augmentation de la demande intérieure, du raffermissement des marchés des exportations et du maintien des prix du pétrole à des niveaux élevés. Par contre, la Banque mondiale s'inquiète de la hausse des prix des produits alimentaires. La Banque mondiale estime que le renchérissement des prix des produits alimentaires constitue une grande préoccupation pour la majorité des pays de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord. Les prix de tous les produits de base, hors énergie, ont grimpé avec des pressions considérables sur les prix des céréales en raison des baisses des exportations russes et ukrainiennes, explique la Banque mondiale, précisant que les importations des produits alimentaires représentent une proportion très importante dans les importations globales des pays de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, notamment au Maghreb et en Egypte. Selon la Banque mondiale, les importations de produits alimentaires représentent 17% de la facture totale des importations en Algérie, et 7% de celles de la Tunisie. Les céréales, indique le rapport, constitue 7,5% de la facture des importations de l'Algérie et 4% de celles de la Tunisie.