Le verdict dans l'affaire des 11 émeutiers de la cité des Palmiers de Bachdjerrah a été rendu, hier, par la présidente du tribunal correctionnel de Hussein-Dey, qui a prononcé des peines allant de 2 mois de prison ferme à la relaxe, à l'encontre des mis en cause. En effet, trois accusés en l'occurrence Ch. A., A. S., S. A., ont été condamnés à 2 mois de prison ferme assortis d'une amende de 50 000 DA et une autre amende de 20 000 DA à l'encontre des deux accusés B. A. (étudiant universitaire) et C. A., et la relaxe pour 6 autres accusés dont un sexagénaire. Le verdict a suscité un certain soulagement au sein des familles des détenus alors que la défense a décidé de faire appel des condamnations ; “on veut la relaxe pour tous”, lance l'un des avocats. Le représentant du ministère public près le tribunal de Hussein-Dey avait requis 18 mois de prison ferme à l'encontre des 11 émeutiers pour attroupement armé, destruction de biens publics, vols, agression sur policiers dans l'exercice de leurs fonctions et trouble à l'ordre public. Les accusés avaient nié en bloc les accusations retenues contre eux et ont affirmé qu'ils n'ont aucun lien direct ou indirect avec les émeutes qui ont secoué la cité des Palmiers, le 26 décembre dernier, suite à une opération de relogement et qu'ils ont été arrêtés par les services de la police dans leur domicile ou devant les immeubles, 48 heures après les évènements. Les plaidoiries de la défense se sont basées sur l'absence du flagrant délit et des preuves matérielles telles que des images, des films, des caméras ou témoins oculaires impliquant leurs clients, d'autant que la défense de l'APC de Bachdjerrah, constituée en partie civile, a déclaré que la marchandise saisie par la police “n'appartient pas au dépôt de la commune”.