L'anarchie constatée dans les tableaux des gardes des officines élaborés par les directions de wilaya de la santé vient de faire réagir le Syndicat national algérien des pharmaciens d'officine. Les directions de wilayas de la santé et de la population ont élaboré unilatéralement des tableaux de gardes obligatoires durant le week-end, notamment dans la wilaya d'Alger. Ainsi donc, le président du Snapo, Messaoud Belambri, s'est dit très préoccupé par ce qui se passe dans la wilaya d'Alger où le problème des gardes de nuit est posé avec acuité. Puisque la DSP, selon le président du Snapo, a imposé de manière unilatérale un tableau de gardes qui inclut toutes les officines de la wilaya à tour de rôle de manière obligatoire. Selon lui, il s'agit d'assurer des gardes de nuit au delà des horaires réglementaires fixés par l'arrêté de 1997. Cette nouvelle donne imposée par la DSP soulève un problème crucial qui n'est autre que celui des moyens techniques et humains. Ajouter à cela la question de la sécurité pour les officines situées dans des zones excentrées. “Les gérants d'officines situées notamment dans les localités isolées se heurtent ainsi à deux problèmes, celui des moyens et de la sécurité”, a dénoncé M. Belambri, avant de poursuivre: “La DSP effectue régulièrement des opérations de contrôle et d'inspection selon le tableau des gardes qu'elle a établi, et qui n'est nullement en adéquation avec la réglementation en vigueur. Des dizaines de pharmacies ont été averties par écrit. Après quoi, nous avons demandé au ministère l'annulation de ces avertissements”. Devant cet état de fait, le président du Snapo exige carrément la révision de l'ancien décret de 1997, relatif à l'ancien week-end puisque depuis juillet 2009 le gouvernement a adopté un nouveau week-end officiel, vendredi et samedi. M. Belambri précisera, à cet effet, qu'il est urgent de réviser l'arrêté relatif aux gardes de nuit et au week-end des officines, et ce, pour se mettre en conformité avec le nouveau week-end. Aussi, cette révision de la réglementation s'impose pour pouvoir répondre aux nouvelles exigences et aux nouveaux besoins. Plus loin, notre interlocuteur relèvera la nécessité d'organiser cette question de gardes afin d'éviter que des initiatives isolées ne soient prises au niveau de certaines localités. Chose qui risque d'être en porte à faux avec le régime d'exercice de la profession. “Nous interpellons le ministère de la Santé pour qu'un nouvel arrêté soit établi”. L'autre problème soulevé par M. Belambri porte sur la révision de l'arrêté ministériel portant classification des produits stupéfiants et psychotropes qui date de 1996, alors que la nomenclature nationale a connu un enrichissement considérable depuis cette date, puisqu'il est question actuellement d'une liste de 5 000 produits. Avant de conclure, notre interlocuteur a insisté sur la révision de l'arrêté 04/18, relatif à la liste des produits psychotropes et stupéfiants.