Les résidents de la cité AADL de Sebala ne savent plus quoi faire. Leurs immeubles fraîchement construits commencent déjà à se détériorer par manque d'entretien et de prise en charge de certaines parties communes. Ils interpellent les autorités compétentes pour mettre un terme à ce “bricolage et à ce laisser-aller caractérisés”. “Cette situation perdure, soutiennent des résidents de la cité. Cela en dépit des maintes réclamations adressées aux services concernés.” “Pourtant, nous nous acquittons, rubis sur l'ongle, de nos charges, pour un service médiocre, voire nul”, ajoutent-ils. Le décret n°91-148 du 12 mai 1991 relatif au statut de l'agence AADL, créée en 1991, et à ses tâche est très clair : l'AADL, un établissement public à caractère industriel et commercial, est sous la tutelle du ministère de l'Habitat. Il assure une mission de service public. Cette agence, selon les termes du même décret, est dotée de la personnalité morale et de l'autonomie financière. Elle est chargée de l'exécution d'un programme d'habitat sous forme de location-vente à l'adresse des citoyens ayant un revenu moyen. Pour ne pas sortir du cadre de ses missions, cette agence a créé une filiale chargée de la gestion des sites AADL. Les missions de cette agence sont également clairement définies. Cependant, sur le terrain, les résidents constatent le contraire. Des pannes fréquentes d'ascenseurs, s'ils ne sont pas carrément à l'arrêt, des lieux livrés à la saleté, des caves inondées d'eaux usées... Le locataire AADL, censé devenir propriétaire du logement qu'il occupe dans quelques années, selon les clauses du contrat qui le lie à l'agence, débourse, en plus du montant de la location mensuelle, une somme représentant les charges pour l'entretien de l'immeuble, une moyenne de 2 600 DA mois incluse dans la quittance du loyer. À titre d'illustration, les locataires d'un seul immeuble de 14 étages déboursent mensuellement la somme de 100 000 DA mois de charge. Celles-ci sont en principe destinées à l'entretien et à la gestion des immeubles, à savoir les ascenseurs, l'hygiène et la sécurité à l'intérieur et à l'extérieur du site. “Alors, où va l'argent de ces charges ?” se demandent les résidents. Sachant que le gestionnaire des sites AADL est soumis à un cahier des charges clairs : “Il (le gestionnaire) planifie et organise les actions d'entretien et de maintenance à effectuer sur le site pour son bon fonctionnement et celui de ses équipements, (ascenseurs, fournitures en énergie et fluides).”