Le procès des 18 gendarmes assassinés à Bordj Bou-Arréridj en 2009 s'est ouvert hier après-midi au niveau de la cour de Constantine. En effet, les magistrats ont commencé dans l'après-midi à faire défiler à la barre des accusés, les 26 personnes impliquées dans l'assassinat de 18 gendarmes et deux civils en juin 2009, lors d'une sanglante attaque qui a ciblé un convoi de gendarmes chargé de l'escorte des ressortissants étrangers. Et l'audition se poursuivait toujours à l'heure où nous mettons sous presse. Le climat était très tendu, aussi bien à l'intérieur du siège de la cour de Constantine qu'aux alentours où une forte présence de membres des familles des victimes était remarquée. Les 26 terroristes impliqués, âgés entre 17 et 61 ans, ont comparu pour répondre de cinq chefs d'inculpation, à savoir l'adhésion à un groupe terroriste, homicide volontaire, incendie volontaire, vol qualifié avec violence et destruction de biens d'autrui. Pour rappel, cet attentat remonte au 17 juin 2009, lorsqu'un groupe terroriste activant dans les maquis situés entre les wilayas de Bouira, Bordj Bou-Arréridj et Béjaïa et composé d'une soixantaine de personnes a tendu une embuscade sur la RN5, au lieu-dit Oued Kesir. L'attaque, jugée pour être la plus meurtrière menée par des terroristes contre les forces de sécurité depuis le début de la subversion terroriste, a fait 20 morts dont 18 gendarmes et 13 blessés. Ces gendarmes, lâchement assassinés, faisaient partie d'un convoi qui escortait des travailleurs chinois chargés de la construction de l'autoroute Est-Ouest. Les accusés ont été capturés lors des opérations de recherche déclenchées par les éléments de la Gendarmerie nationale appuyés par les autres forces de sécurité et qui ont duré plusieurs semaines après ce sinistre et odieux crime. Notons que cette affaire a déjà fait l'objet d'un report le 17 janvier dernier pour un vice de procédure.