La cour de Constantine a prononcé, avant- hier, la perpétuité à l'encontre du dénommé K. Fateh., âgé de 30 ans, accusé principal dans plusieurs affaires de terrorisme dont principalement l'assassinat de l'ex-chef du secteur militaire de Skikda. Dix autres terroristes, âgés entre 29 et 79 ans, ont été condamnés à une peine d'une année de prison ferme assortie d'une amende de 20 000 dinars pour chacun d'eux. Le dénommé Rafik a, quant à lui, été acquitté.Trois autres terroristes, impliqués dans cette affaire, sont toujours recherchés. Les 12 accusés ont comparu devant la cour pour répondre de cinq chefs d'inculpation, constitution de groupe terroriste armé, homicide volontaire prémédité, financement et soutien au terrorisme, possession et commercialisation d'armes de guerre interdites et, enfin, non-dénonciation de crimes liés au terrorisme. Le représentant du ministère public a, lors de son réquisitoire, requis la peine capitale à l'encontre de l'accusé principal ainsi que pour les 3 autres qui sont toujours en fuite. Pour les 11 autres accusés, il a requis 5 ans de prison ferme et 50 000 dinars d'amende. Pour rappel, cette affaire remonte au 8 octobre 2009 quand l'accusé principal a été capturé lors d'une opération déclenchée par les éléments de la gendarmerie nationale de la wilaya de Sétif. Une fois interpellé, K. Fateh passera aux aveux et dénoncera les autres membres du groupe qui activaient sur l'axe Skikda-Jijel- Mila-BéjaIa et Sétif. Ce sinistre terroriste a rejoint, rappelons-le, les maquis terroristes de l'est du pays en 2005 au sein de katibat El-Kerrouche sous la direction de l'“émir” Boutaoui Bouzid. Selon l'arrêt de renvoi, K. Fateh a participé à plusieurs attentats terroristes qui ont endeuillé la région est du pays. Le plus spectaculaire reste l'assassinat du chef du secteur militaire opérationnel de Skikda en 2008, un acte revendiqué par katibat El-Kerrouche. Pour rappel, l'attentat qui a coûté, le 24 septembre 2007, la vie à 5 gendarmes et 8 agents de sécurité employés par une société privée de gardiennage lors d'une attaque menée contre une brigade de gendarmerie à Jijel. Le 3 octobre de la même année, un deuxième attentat perpétré dans la commune de Taher à Jijel, a ciblé cette fois-ci une brigade de la Sûreté nationale faisant 3 morts.