L'affaire de l'embuscade tendue par des terroristes à Bordj Bou Arréridj a été reportée à une date ultérieure à cause d'une erreur dans l'arrêt de renvoi qui a qualifié un accusé en témoin. La salle d'audience 2 de la cour de Constantine n'a pas pu contenir la foule convoquée hier à l'occasion de l'ouverture de l'une des affaires les plus attendues pour cette session criminelle. Outre son caractère sécuritaire, cette affaire compte un nombre important de concernés : 27 accusés et pas moins de 35 entre victimes et témoins. Le climat était tendu ; d'un côté les accusés, de l'autre les familles des victimes toujours sous le choc, les mères en deuil n'hésitant pas à montrer les photos de leurs enfants. La majorité des jeunes ne dépassant pas les 25 ans. Pour rappel, l'affaire remonte au mois de juin 2010 lorsqu'un groupe terroriste a tendu une embuscade qui a fait 19 morts parmi les gendarmes, à Bordj Bou Arréridj. Il s'agissait de gendarmes faisant partie d'un convoi chargé d'escorter des travailleurs chinois chargé de la construction de l'autoroute Est-Ouest. Les assaillants ont ensuite délesté les corps de leurs uniformes et de leurs armes et se sont évaporés dans les maquis. Les 27 accusés ont comparu pour adhésion à groupe terroriste, homicide volontaire, incendie volontaire, vol avec utilisation de violence et destruction de bien d'autrui. Il est à préciser que cette troisième session criminelle de la cour de Constantine a débuté le 8 novembre 2010 pour prendre fin le 16 janvier et où 74 affaires ont été enrôlées.