Organisé par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel, ce spectacle musical aura lieu, le jeudi 3 février 2011 à 19h à la salle Ibn Zeydoun (Riadh El-Feth) C'est toujours avec nostalgie que l'on songe à l'Andalousie. Somptueuse architecture, palais, souverains, conquêtes, seigneurs de guerre, mais aussi poètes, savants et musiciens se disputent notre imaginaire. Notre représentation d'al andalous est idéalisée mais elle est juste puisque la période du règne musulman sur le nord du détroit de Gibraltar (Jabal Tariq) a été marquée par un essor de tous les arts. Et surtout la musique qui a connu son millésime. Zeriyab n'a-t-il pas quitté Bagdad pour sillonner le Maghreb et s'installer, ensuite, en Occident musulman ? Incontestablement, Tariq Ibn Ziad puis Abou Al-Hassan Ali Ben Nafi dit Zeriyab font partie de notre idéal de cette andalous conquis, puis perdu à la reconquista, mais qui vit toujours dans notre esprit grâce à la musique. Le détroit de Gibraltar a permis, sur le plan musical, à deux Andalousies d'exister : la première est baignée dans le flamenco ; la deuxième, au Sud, est représentée par trois écoles : Gharnatiya, Malouf et Sanâa, appelés communément musique arabo-andalouse. Marc Loopuyt, troubadour des temps modernes, propose avec le spectacle Les Deux Andalousies, une suite de tableaux, chantés et dansés où se rencontrent et se côtoient deux usages d'un seul héritage. Musiques traditionnelles, créations et improvisations sont les principaux ingrédients de Les Deux Andalousies, qui sera présenté au public algérien, le 3 février prochain à la salle Ibn Zeydoun (Riadh El Feth), après avoir sillonné plusieurs villes de France et participé au Festival de Fès (Maroc). “Révélatrice des relations entre les deux Andalousies, les pièces sont extraites du répertoire flamenco profond et léger (jondo y chico) et de l'arabo-andalou maghrébin (el'ala), du maghrébin populaire (chaâbi et el aïta), de l'oriental (baladi et quoudoud) et du mauresque”. Le thème de ce spectacle est, en fait, de “juxtaposer et quelquefois marier les expressions musicales et mystiques des deux traditions qui se font face dans le détroit de Gibraltar et dans l'histoire arabo-andalouse”. De plus, le lien entre chaque tableau qui est représenté par une musique du Nord et du Sud et qui possède son propre thème (joie, sensualité, solitude, gravité…), ou le chant. Directeur artistique de ce projet ambitieux, Marc Loopuyt jouera sur scène à la guitare ancienne et du oud. Il sera accompagné par Nasser Hamzaoui au mandole et au chant, Thomas Loopuyt au oud et rebab, Mohamed M'sahel aux percussions, Rajae Drhourhi à la danse orientale, Abdelatif Bouzbiba au violon et au chant, José Montealegre à la guitare et au chant flamenco, et par Laura Clemente à la danse flamenca. La parenté entre les deux Andalousies et donc frappante et incontestable et ce spectacle nous permet d'explorer, de [re]découvrir et surtout de méditer sur cet héritage commun, sur un idéal nommé al-andalou.