Les grévistes ont observé, hier, à 10 h, un rassemblement devant le siège de l'académie. Le secteur de l'éducation de la wilaya de Béjaïa est paralysé, depuis avant-hier, par une grève générale des travailleurs. Un mouvement, lancé conjointement par les deux syndicats autonomes, le Cnapest et l'Unpef en l'occurrence. Sous une pluie battante, les grévistes ont observé, hier, à leur deuxième jour de débrayage, un rassemblement devant le siège de la direction de l'éducation de la wilaya. Les deux organisations syndicales y dénoncent “l'atteinte à la dignité de l'enseignant et la gestion léthargique du secteur de l'éducation et l'immobilisme des responsables concernés”. Elles exigent dans la foulée l'arrêt de l'acharnement contre les enseignants, la régularisation immédiate de toutes les situations pendantes et une commission d'enquête sur la gestion scabreuse de l'argent des œuvres sociales. Sur ce dernier point, à savoir la gestion des œuvres sociales, le syndicat de l'Unpef a peaufiné tout un dossier sur les “dessous” de cet argent portant sur des montants faramineux. Un dossier, apprend-on auprès du président du bureau de wilaya de ce syndicat, remis à l'ex-wali qui l'aurait mis sous le coude. Les deux syndicats reviennent à la charge sur ce dossier chaud pour exiger de l'actuel wali d'instituer une commission d'enquête comme le permet l'abrogation de l'arrêté n° 158/94 relatif à la gestion des œuvres sociales. En outre, les deux syndicats estiment que certaines de leurs revendications, à l'exemple des organes de contrôle, sont du ressort du wali. À l'issue du rassemblement d'hier devant le siège de l'académie, le Cnapest a tenu son conseil de wilaya pour, selon son coordinateur de wilaya Slimane Zenati, évaluer l'action et décider des suites à réserver à leur mouvement.