On apprend, de sources proches des travailleurs, que la plainte déposée à l'encontre des onze employés de la banque, tous des cadres, a été retirée par le P-DG de la BDL. Les derniers évènements qui ont secoué la Banque de développement local (BDL) n'ont pas été sans conséquences. Depuis la journée de lundi, jusqu'à jeudi dernier, les travailleurs poursuivaient leur mouvement de protestation devant le siège de la direction générale de Staouéli. Même si le réseau national a fonctionné à 70% et 75 % en ce cinquième jour de grève, il n'en demeure pas moins que la première décision vient de tomber. “Nous, membres du conseil syndical, exprimons notre entière solidarité avec les cadres et les travailleurs du siège qui dénoncent les dépassements de la direction générale et le silence du secrétaire général du syndicat d'entreprise, Mohamed Zoubiri, et notre détermination à satisfaire les revendications des travailleurs contestataires devant le siège de la direction générale”, lit-on dans un communiqué qui a sanctionné la réunion du 2 février du nouveau syndicat de la BDL, relevant de la Fédération des banques et des assurances, affiliée à l'UGTA. Ce dernier a annoncé, dans le même document, dont Liberté détient une copie, “le retrait de confiance au SG du syndicat d'entreprise Mohamed Zoubiri”. Un second document, plus explicite de la réunion d'urgence du conseil syndical de la BDL, décrit les conditions dans lesquelles cette décision a été entérinée. “L'absence de l'ex-SG du syndicat et sa complaisance continuelle contre les intérêts des travailleurs a poussé le conseil syndical à prendre ses responsabilités conformément aux lois en vigueur et obéissant à la volonté des travailleurs à l'échelle nationale”, lit-on encore dans le second communiqué. Ainsi, après le retrait de confiance à M. Zoubiri, il a été procédé à la nomination d'un nouveau SG du syndicat de la BDL, Omar Djaffar, et d'un bureau exécutif composé de huit membres, dont Tilmatine Leïla, Kasmi Badreddine, Khedraoui Mohamed, Allouache Saïd, Bassaïd Omar, Touati Aïssa, Benkrama Amar Yacine et Nekkar Kamel. Le nouveau syndicat n'a pas manqué de préciser que l'ex-SG “a été convié à la réunion et avait refusé d'y participer”, précise-t-on dans le communiqué. Le nouveau bureau exécutif espère trouver “un écho favorable auprès des hautes instances de l'UGTA pour concrétiser cette décision qui émane des travailleurs et des cadres de l'entreprise”, conclut le document.