L'annonce des mesures prises par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, lors du dernier Conseil des ministres a suscité des réactions mitigées auprès des partis politiques, certains y voyant un signal positif et d'autres estimant qu'elles n'apportaient rien de nouveau. Le parti du Front de libération nationale (FLN) a exprimé, dans un communiqué, sa “grande satisfaction” de ces mesures qui interviennent “au moment opportun” et qui sont en “parfaite harmonie avec l'évolution de la société et la dynamique du peuple algérien qui aspire à davantage de progrès et de bien-être”. Le FLN a relevé “avec fierté le souci de l'Etat d'œuvrer à consacrer la justice et la liberté, tant pour ce qui est des mesures prises pour répondre aux besoins matériels du peuple que pour la levée de l'état d'urgence (...)”. Pour le FLN, la réaffirmation par le président de la République du droit de toutes les composantes politiques et associations agréées de bénéficier d'une couverture équitable de leurs activités par la télévision et la radio “est susceptible de permettre aux médias publics d'assurer pleinement le service public”. Le FLN a tenu à saluer le courage du président Bouteflika qui a reconnu clairement que “des atteintes aux deniers de l'Etat existent et que le fléau de la corruption a pris de l'ampleur”. De son côté, le Rassemblement national démocratique (RND) s'est félicité de l'annonce de ces mesures, estimant que “la décision de lever l'état d'urgence et de substituer à ce dernier des mesures juridiques dans le prolongement de la lutte antiterroriste” attestaient de la validité du “modèle démocratique pluraliste en vigueur dans notre pays”. Le RND “se félicite” des instructions présidentielles tendant à favoriser la création d'emplois, à accélérer le rythme de réalisation de logements et à garantir la disponibilité des denrées alimentaires tout en plafonnant leurs prix, a déclaré à l'APS le porte-parole du parti, M. Miloud Chorfi, qui a précisé que ces mesures “confortent le caractère social des options immuables du pays ainsi que la volonté de l'Etat de rattraper tout retard enregistré en matière de développement social”. M. Chorfi a “salué particulièrement” la décision portant amendement du code communal, à même de “consacrer le rôle des élus locaux et de l'institution communale dans la prise en charge des préoccupations du citoyen”. Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) a, lui aussi, salué la décision du président de la République dans laquelle il a chargé le gouvernement d'œuvrer immédiatement à élaborer un texte législatif pour permettre la levée de l'état d'urgence, estimant qu'“il s'agit d'un important pas en avant”. Le MSP a appelé l'administration à “réunir les conditions nécessaires à une vie décente pour tous les citoyens et dans toutes les wilayas à même d'influer positivement sur la vie politique, les libertés et les droits de l'Homme tout en œuvrant au parachèvement des réformes globales et à la modernisation des différentes lois régissant les relations politiques, à leur tête la loi sur les partis, la loi électorale, les codes communal et de wilaya et d'autres textes liés à l'information et à l'audiovisuel”.