“En date du 27 septembre 2003, votre quotidien a publié à la “Une” et en grande manchette un titre tendancieux et trompeur “Ces ministres qui fuient les députés”, accompagné des portraits de Mme Khalida Toumi, ministre de la Communication et de la Culture et de M. le ministre d'Etat ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales. En publiant un article sous ce titre fallacieux et mensonger, vous jetez le discrédit sur votre journal, car le reste des médias audiovisuels et de la presse écrite ont rapporté que les deux ministres cités se trouvaient effectivement en mission à l'étranger, la première à la Conférence sur la coexistence dans l'espace euro-méditerranéen (Madrid) et le second à la conférence des ministres de l'Intérieur de la Méditerranée occidentale (Malte). Vous prouvez également que vous façonnez vos écrits loin des réalités du terrain et des faits, car vous n'avez pas jugé utile de recueillir les informations exactes auprès des ministères respectifs, ni auprès du ministère chargé des Relations avec le Parlement ni même auprès du bureau de l'Assemblée populaire nationale. Pourtant, une simple démarche de vos journalistes auprès de ces institutions respectives leur auraient permis de savoir, qu'en ce qui concerne Madame la ministre de la Communication et de la Culture, c'est elle-même qui avait demandé par lettre, en prévision de son absence à la séance prévue le jeudi 25 septembre 2003, d'avancer la date des travaux aux fins de répondre à l'ensemble des questions qui lui étaient destinées, car elle avait hâte d'éclairer l'opinion sur les préoccupations exprimées par les députés. Le calendrier de l'Assemblée populaire nationale n'a pas permis que cette rencontre ait lieu avant le départ en mission à l'étranger de Madame la ministre de la Communication et de la Culture. Je vous saurais gré, Monsieur le directeur, de bien vouloir publier ce droit de réponse dans son intégralité et vous prie de croire en l'expression de ma parfaite considération.” Zéhira Yahia La réponse de Liberté Les précisions publiées plus haut confirment bel et bien l'information que nous avions donnée en une, à savoir Khalida “Toumi : interpellée sur les harcèlements contre la presse, elle était en voyage en Espagne”. Dont acte. Quant au traitement réservé à cette information, le journal est libre d'en faire la lecture qu'il juge utile. Surtout que les grandes questions, qui préoccupent présentement l'opinion publique nationale et internationale, relèvent en grande partie des attributions des ministères de l'Intérieur et de la Communication. Cependant, même en l'absence de ces deux ministres, le Chef du gouvernement aurait pu déléguer d'autres représentants de l'Exécutif pour répondre aux questions des représentants du peuple. Pour tout le reste, le département de Mme Khalida Toumi est prié de garder siennes les leçons de déontologie et d'éthique.