Ali Benflis invite le comité central à reprendre les travaux de sa session ouverte Le congrès extraordinaire samedi prochain Ce rendez-vous organique, qui regroupera près de 1 500 congressistes, verra le plébiscite de la candidature de Ali Benflis à la prochaine élection présidentielle. Le secrétaire général du FLN a invité, hier, le comité central à reprendre, vendredi prochain, les travaux de sa deuxième session laissée ouverte lors de la dernière réunion de Sidi-Fredj. Le congrès extraordinaire, qui devrait consacrer sa candidature à la prochaine élection présidentielle, se tiendra le lendemain samedi, selon les usages au sein de la formation majoritaire à l'Assemblée, fait confirmé par une source bien informée. Ali Benflis, qui animera une conférence aujourd'hui au siège du parti, fera certainement cette annonce très attendue par les militants du FLN, qui ne cessent, depuis des mois, de demander à l'ancien Chef du gouvernement d'entrer dans la bataille électorale. La direction nationale a déposé, il y a quelques jours, une demande d'autorisation pour la tenue de ce rendez-vous important auprès des pouvoirs publics. La réponse des autorités n'est pas encore connue. Mais, une chose est sûre, si la décision est prise pour l'organisation du congrès extraordinaire, c'est que le parti de Ali Benflis est décidé à aller jusqu'au bout de sa démarche pour répondre favorablement au souhait, maintes fois réaffirmé, de sa base : que le FLN ait cette fois son propre candidat à l'élection présidentielle. Un congrès coûte que coûte Le lieu de déroulement de ce rendez-vous décisif n'est pas encore connu. Mais un responsable du vieux parti nous dira que l'officialisation de la candidature de Ali Benflis pourrait, même “le cas échéant, se faire à la Place des Martyrs”. Le FLN semble, en effet, sûr de lui-même, après être parvenu à déjouer toutes les manœuvres et les complots qui l'ont ciblé, depuis la tenue de son VIIIe congrès et le limogeage de son secrétaire général du gouvernement. La direction nationale de la formation majoritaire à l'Assemblée nationale semble aussi tirer un trait sur les vaines tentatives de manipulation menées par le clan présidentiel, notamment depuis la mise en place de ce qu'il appelle “le mouvement de redressement”. D'ailleurs, l'un des animateurs de ce dernier et néanmoins ministre de la République, Tayeb Louh, a déclaré à la presse, en marge de la séance des questions orales à l'APN, que “des membres de ce mouvement avaient déposé plainte, mardi dernier, en vue d'annuler le VIIIe congrès” et ses décisions approuvées par près de 1 500 congressistes. La cible des auteurs des tentatives de coup de force, repoussés sur les seuils des mouhafadhas, n'est autre que Ali Benflis, dont ils veulent suspendre les prérogatives au sein de la direction du parti pour l'empêcher, ce qui est impossible au regard du soutien que lui voue toute la base du FLN, de se présenter à la prochaine élection présidentielle. Ali Benflis devrait d'ailleurs leur répondre par le biais d'une conférence de presse qu'il animera aujourd'hui. L'ancien Chef de gouvernement a déjà donné la réplique à ses détracteurs en rassemblant, jeudi dernier, à l'hôtel Riadh de Sidi-Fredj, la majorité écrasante de ses parlementaires, même ceux considérés par le clan présidentiel comme acquis à sa cause. La décision de la tenue du congrès extraordinaire samedi, dans un endroit qui n'est pas encore connu, fera l'effet d'un autre coup de massue à l'encontre des pro-Bouteflika qui doutaient de la résolution de Ali Benflis et du FLN. Saïd Rabia Saccage du siège de la kasma de tizi ouzou Dans une déclaration parvenue à notre bureau, les militants et élus de la kasma FLN de Tizi Ouzou dénoncent le saccage de leur siège par des inconnus. “Cet acte ignoble a été commis par des schizophrènes politicards avides de pouvoir qui veulent squatter notre siège pour des desseins inavoués”, soulignent-ils. Selon M. Malki Hamid, chef de la kasma de Tizi Ouzou, une procédure judiciaire est entamée contre les auteurs de cet acte. A. T. CADC Le procès de trois délégués des archs renvoyé Le procès des trois délégués de la CADC Rachid Allouache, Kader Belaïdi et Ahcène Salah qui devait s'ouvrir, hier, à la Cour de Tizi Ouzou a été finalement renvoyé au 3 janvier 2004 en raison de l'absence à la barre des trois prévenus. Accusés de plusieurs délits, entre autres “attroupement” et “atteinte à l'ordre public”, les trois mis en cause avaient déjà bénéficié, le 24 décembre dernier, d'un non-lieu par le tribunal d'Azazga, mais le procureur de la République a introduit un rapport pour rejuger cette affaire au niveau de la cour de Tizi Ouzou. C'est dire que le harcèlement judiciaire contre les délégués du mouvement citoyen n'est pas près de cesser d'autant plus que plusieurs autres affaires concernant des délégués de la CADC en correctionnelle ou en criminelle sont encore en suspens, et les mis en cause ne tarderont pas à passer devant les juges au moment où le pouvoir multiplie, soi-disant, les appels au dialogue et à l'apaisement en Kabylie. M. HOCINE