Le représentant du ministère public près la cour d'Alger a requis, hier en fin d'après-midi, des peines allant de 1 an à 8 ans de prison ferme à l'encontre des cadres de l'Institut Pasteur lors du procès en appel. C'est ainsi qu'il a requis 8 ans de prison ferme à l'encontre de Omani Ammar, représentant du laboratoire indien (Serum Institut of India), en détention, et Abdelmadjid B. conseiller de l'ex-DG de l'IPA alors qu'une peine de 5 ans de prison ferme a été requise à l'encontre de T. Nadia, directrice commerciale condamnée par le tribunal correctionnel de Sidi-M'hamed à 4 ans de prison avec sursis. Des peines allant de 1 an à 5 ans de prison ferme ont été également requises à l'encontre de D. Hamid, directeur général-adjoint au niveau de la commerciale (toujours en poste), C. Ahmed, ancien responsable des moyens généraux, B. Mohamed, A. Ahmed et A. Lamine ainsi que B. Djamila. Le procès en appel du scandale des vaccins périmés de l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA) a été ouvert, hier, après 4 reports consécutifs par le magistrat Omar Belkharchi, président de la chambre correctionnelle près la cour d'Alger. Les neufs cadres se sont présentés, hier, à la barre alors que l'ex-directeur de l'institut, Belkaïd Miloudi, demeure en fuite. Omani Ammar, représentant du laboratoire indien (Serum Institut of India), le seul détenu poursuivi pour participation et complicité dans le détournement des deniers publics, a réfuté les accusations et réaffirma qu'il est un simple employé et qu'il n'a signé aucun contrat. Ce fut ensuite le tour du conseiller de l'ex-directeur général, Abdelmajid B., qui déclara qu'il a effectivement signé des contrats avec des laboratoires étrangers sans pour autant chercher l'identité des fournisseurs et que son rôle était de “signer des contrats déjà conclus”. De son côté, Nadia T. a indiqué qu'elle a été relevée de ses fonctions sur décision du SG du ministre de la Santé de l'époque, Saïd Barkat. Elle a expliqué au magistrat qu'elle a refusé de signer la conformité des vaccins. “J'ai découvert qu'ils étaient non conformes et j'ai refusé de signer malgré les pressions et c'est moi qui ai alerté le ministre Amar Tou qui a envoyé une inspection mais je me retrouve sur le banc des accusés.”