Le procès de l'affaire des vaccins périmés et de complicité de passation de marchés contraires à la réglementation, connu sous le nom de l'affaire Pasteur, s'ouvre de nouveau aujourd'hui, au niveau de la Cour d'Alger. En l'absence de l'ensemble des avocats des deux parties, le 24 novembre dernier, le président du tribunal criminel avait décidé de renvoyer l'examen de l'appel dans cette affaire. La section criminelle du tribunal de Sidi M'Hamed (Alger) avait déjà prononcé des peines allant d'une année de prison avec sursis à 10 ans de prison ferme à l'encontre des dix cadres, dont l'ex-directeur général de l'Institut, Miloud Belkaïd. Actuellement en fuite, l'ex-directeur général de l'Institut Pasteur Algérie (2002-2009) fait l'objet d'un mandat d'arrêt international. Les autres condamnés sont O. Ammar, représentant du laboratoire indien (Serum Institute of India) à six années de prison ferme, Abdelmadjid B. ancien responsable des moyens généraux, à six années et 200 000 DA d'amende, A. O. Ahmed, à une année ferme et 100 000 DA d'amende, et D. Hamid, DG adjoint au niveau de la direction commerciale, condamné à deux années fermes. L'inculpée Nadia T., quant à elle, a été condamnée à quatre années de prison avec sursis, Boubekeur Djamila à deux années avec sursis et A.O Lamine à une année avec sursis et 50 000 DA d'amende, tandis que C. Ahmed a été innocenté. Les accusés devraient également payer des dommages et intérêts d'un million de dinars. Les mis en cause sont accusés de conclusion de marchés contraires à la législation, dilapidation de deniers publics et obtention de privilèges injustifiés. Le scandale a éclaté en 2009 suite à l'acquisition d'un important lot de vaccins contre la grippe, la tuberculose, la rougeole et des vaccins pour nourrissons, via quatre contrats signés avec des laboratoires étrangers. L'enquête, qui a débuté en novembre 2009, a mis à jour la mauvaise gestion de l'ancien DG de l'IPA et permis de dévoiler que la majorité des contrats passés avec des fournisseurs étrangers étaient non conformes à la réglementation des marchés.