Voici les derniers développements au Maghreb et au Moyen-Orient, où une vague de contestation sociale et politique sans précédent est réprimée, parfois dans le sang, par des régimes autoritaires. Algérie : L'opposition algérienne reste déterminée à redescendre dans la rue samedi à Alger malgré les promesses du pouvoir réitérées par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, d'une levée de l'état d'urgence et de mesures pour répondre aux attentes des Algériens. Bahreïn : Des milliers de chiites ont enterré, dans un climat de tension et de colère, leurs morts tués dans la violente répression d'un rassemblement pro-réformes à Manama, où des chars et des véhicules blindés de l'armée ont pris place sur certains points stratégiques. Egypte : Une semaine après le départ de Hosni Moubarak, des milliers de manifestants sont revenus place Tahrir au Caire pour fêter la chute de son régime et maintenir la pression sur l'armée, qui a pris les rênes du pouvoir, pour qu'elle libère les détenus et assure des réformes démocratiques. Libye : Le bilan des violences qui ébranlent le pays depuis mardi s'est alourdi à au moins 24 morts, selon Human Rights Watch, qui accuse les autorités de tirer sur des protestations “pacifiques”, tandis que les médias officiels se contentent de relayer des démonstrations pro-régime. Maroc : La jeunesse du mouvement islamiste Justice et bienfaisance a appelé à participer “pacifiquement” dimanche à une manifestation en faveur d'une “large réforme politique” dans plusieurs villes du Maroc. Iran : Des milliers de partisans du régime iranien se sont rassemblés à l'université de Téhéran aux cris de “Mort à (Mir Hossein) Moussavi, mort à (Mehdi) Karoubi” pour la prière du vendredi, qui doit être suivie d'une grande manifestation de “haine et de colère” contre les deux chefs de l'opposition. Irak : Le Kurdistan irakien était sous le choc vendredi après la mort la veille de deux jeunes durant une manifestation hostile au gouvernement régional et le saccage de bureaux de dissidents dans deux villes contrôlées par les forces du président Massoud Barzani. Tunisie : L'ex-président Zine El Abidine Ben Ali, 74 ans, qui a fui son pays le 14 janvier sous la pression de la rue après 23 ans de pouvoir sans partage, est “dans le coma” dans un hôpital de Jeddah, en Arabie saoudite, après un accident vasculaire cérébral, selon un proche de sa famille. Yémen : Trois personnes ont été tuées et 19 blessées par balle lors de violents heurts dans la nuit de jeudi à vendredi entre la police et des centaines de manifestants hostiles au régime à Aden, principale ville du sud du Yémen, selon une source hospitalière.