“À Sidi Bel-Abbès, nous avons un parc de 138 000 logements pour un total de 650 000 habitants, soit un taux d'occupation par logement (tol) de 4,54%, le plus bas en Algérie et qui est très respectable. Malgré cela, on ne cesse d'enregistrer des demandes de logements au niveau des APC et des commissions de daïra. Désormais, il faut que les demandes soient minutieusement étudiées pour que les logements reviennent seulement à ceux qui les occuperont. Il est inacceptable d'attribuer des logements de types LSP, promotionnels et qui restent inoccupés pour diverses raisons. Donc, il y a un problème d'organisation du marché de l'immobilier qui permet aux propriétaires de louer ou vendre leurs logements”, a déclaré, jeudi dernier, Noureddine Moussa, ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, lors d'un point de presse animé à l'issue de sa visite dans la wilaya de Sidi Bel-Abbès. Dans la lancée, le ministre a déclaré : “Comme vous le constatez, nous avons soldé le programme de la wilaya et aujourd'hui nous avons donné 5 000 logements publics locatifs et 900 logements ruraux. La wilaya a bénéficié, dans le cadre du plan quinquennal 2010/2014, de 15 000 logements, tous types confondus, dont 8 000 publics locatifs. Avant cela, nous avons soldé 8 500 logements et on a donné 3 500 unités. Donc, vu qu'à Sidi Bel-Abbès le foncier est disponible, nous estimons que la wilaya a du pain sur la planche, en matière de logements. Il reste 4 000 logements qui n'ont pas été encore lancés et nous pensons aussi, que nous avons fait le plein les logements publics locatifs.” Interrogé au sujet des défaillances et lacunes dans la distribution des logements et les pratiques bureaucratiques dont plusieurs citoyens ont été victimes, le premier responsable du secteur a déclaré : “L'attribution de logements n'est pas une chose aisée. Selon mon point de vue, il est devenu peut-être plus facile de construire que d'attribuer, car la demande est importante et il faut faire en sorte qu'il y ait une équité et une justice”, avant d'ajouter : “Il faut que les dossiers soient bien étudiés ainsi que les enquêtes sociales et de proximité bien menées pour s'assurer que le demandeur est solvable et répond réellement aux critères exigés”, a-t-il déclaré. En ce qui concerne la viabilité et l'aménagement des tissus urbains, Noureddine Moussa a dévoilé que depuis 2006 jusqu'à 2009, l'Etat a consacré 300 milliards de dinars, à travers le pays pour les opérations de rattrapage, de mise à niveau des viabilités et l'amélioration urbaine. “Le déficit reste important pour beaucoup de logements et c'est beaucoup trop pour le budget de l'Etat et pour les moyens de réalisation.”