Le groupe italien s'est produit, vendredi passé, sur la scène El-Mouggar, dans un concert organisé par l'Institut culturel italien en collaboration avec l'Office national de la culture et de l'information (ONCI). Dans la salle, le public n'avait d'yeux que pour le Worldream Sextet, qui a offert un pur moment de détente et de sérénité durant environ une heure et demie de spectacle. Les pièces musicales interprétées par ce groupe sont une sorte de fusion entre différents styles occidentaux mélangés à des rythmes orientaux avec une touche indienne du musicien Sanjay Kansa Banik. Alors que la soirée s'égrenait aux rythmes d'une musique se conjuguant au pluriel, la formation a interprété un morceau envoûtant, ensorcelant, généré par un cocktail d'instruments engendrant des airs hypnotiques. Une ambiance mystique régnait dans la salle, créée par les musiciens et les jeux de lumière. Tel un rêve, le public était transporté dans un univers spécial, aux décors multiples, avec une ambiance qui change au gré des notes de chaque composition musicale jouée par les Worldream Sextet. Place ensuite à la douceur et la tendresse, avec le pianiste Federico Laterza, qui caressait le piano. Rapidement, un sentiment de tranquillité s'empare de l'assistance. Les notes vont crescendo, le guitariste l'accompagne, le saxophoniste suit. D'un coup, l'atmosphère vire au jazz. Le Worldream Sextet est un projet musical du compositeur et pianiste Federico Laterza, où les “compositions les plus traditionnelles, héritières de la longue tradition occidentale, se mêlent aux sons de la culture orientale, en particulier, indienne”. Le sextet représente une voix musicale qui “se développe sur la base de multiples sources culturelles”. D'ailleurs, l'introduction du tabla a permis au groupe la création d'une “compénétration de paysages sonores qui ne s'inscrivent pas dans des schémas musicaux et rythmiques définis”. Les artistes, qui ont permis la concrétisation de ce projet, aux côtés du compositeur Federico Laterza, à la basse Lutte Berg et Stefano Cesare, le ténor alto Paolo Innarella, aux percussions Giovanni Lo Cascio et au tabla de Sanjay Kansa Banik. Il a été constaté que le public était enchanté jusqu'à la dernière seconde de participer à ce voyage lui permettant de découvrir l'Occident et l'Orient. Un moment fort qui a subjugué les spectateurs grâce au tabla, avec lequel l'artiste s'est illustré en solo, tapant avec ses mains sur son instrument produisant une tonalité impressionnante et intense. La formation Worldream (monde de rêve) porte bien son nom, car elle a emporté, le temps d'une soirée, les gens présents au pays du marchand de sable.