Le ministre a ainsi énuméré les diverses mesures prises, notamment en direction de l'agriculture et des entreprises encourageant “les recrutements des jeunes diplômés”. Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale est revenu longuement, hier, sur les différentes politiques adoptées par le gouvernement, visant la création d'emplois et la résorption du chômage. Dans son exposé présenté, lors de la rencontre nationale avec les opérateurs économiques sur les mesures destinées à promouvoir l'emploi économique, Tayeb Louh a relevé que “les différents programmes”, mis en œuvre depuis une décennie, ont permis “une création importante d'emplois”, notamment dans le BTPH, l'hydraulique et les services, en ramenant le taux de chômage de près de 30% en 1999 à 10% en 2010. Le ministre a également rappelé le rôle joué par le plan d'action pour la promotion de l'emploi et la lutte contre le chômage (adopté en 2008), et l'“intérêt particulier” que celui-ci consacre à la formation de la ressource humaine et à l'insertion professionnelle des jeunes. Dans ce contexte, l'intervenant a fait part des mesures fiscales et parafiscales prises en direction des entreprises qui “préservent et créent de l'emploi”, ainsi que des mesures portant sur l'encouragement de l'investissement et de la production nationale. Selon M. Louh, ce tableau-bilan s'est enrichi, récemment, en particulier depuis le Conseil des ministres du 22 février dernier, par d'“importantes décisions” en faveur de l'économie nationale, impliquant à la fois les domaines financier et bancaire, l'investissement et l'encouragement de la création d'emploi. “Ces décisions se veulent une réponse aux préoccupations des opérateurs économiques et aux attentes des jeunes, dans le domaine de l'emploi”, a-t-il précisé, en mettant en exergue le rôle que devraient jouer les investisseurs dans l'édification économique du pays, mais également dans l'offre d'emplois durables aux citoyens en chômage, notamment les jeunes. Le ministre a ainsi énuméré les diverses mesures prises, notamment en direction de l'agriculture et des entreprises encourageant “les recrutements des jeunes diplômés”. À propos des dernières décisions du Conseil des ministres relatives à l'amélioration des dispositifs publics de promotion de l'emploi, Tayeb Louh a laissé entendre qu'elles visent, dans le cadre du dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP), “l'insertion de 500 000 jeunes primo-demandeurs”. Parmi les objectifs recherchés à travers les mesures d'amélioration du soutien à la création d'activités (baisse du seuil des fonds propres, hausse du niveau des prêts), le ministre du Travail a signalé “la création de 50 000 microentreprises par an”, dont 35 000 par le dispositif de l'Ansej et 15 000 par le dispositif de la Cnac. Sans aller jusqu'à qualifier les mesures adoptées de bricolage, l'intervenant a, cependant, fini par reconnaître que la “solution pérenne à la question de l'emploi et du chômage demeure l'investissement productif créateur d'emplois et de richesses, tant public que privé”. Une solution capable, selon lui, de “mettre fin à la prépondérance de l'activité commerciale d'importation sur l'investissement productif”. Au cours du débat, le ministre a annoncé que les décrets d'application des dernières mesures seront prêts dans une dizaine de jours. Tayeb Louh a évité de se prononcer sur le caractère “temporaire” de ces mesures, préférant parler de “mesures nécessaires” et insistant sur l'exigence de sauver aujourd'hui des jeunes du chômage. Des jeunes, qui précisera-t-il encore, “doivent s'impliquer dans la recherche de l'emploi”. Il a, également, esquivé la question se rapportant à l'emploi du genre, en se limitant à dire qu'“il y a beaucoup de femmes qui ont leur propre microentreprise, créée dans le cadre de l'Ansej et la Cnac”. Enfin, le ministre a plaidé pour la revalorisation de la valeur “travail”, en espérant que ce genre de rencontres soit organisé “au niveau des wilayas et des communes”.