Procédure n Tayeb Louh, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, a expliqué, hier, le nouveau dispositif baptisé «L'emploi salarié» adopté récemment par le conseil de gouvernement. Ce nouveau mécanisme d'absorption du chômage favorisera, selon le ministre qui s'exprimait au cours de la 2e journée du 3e regroupement régional centre de la Caisse nationale d'assurance chômage (Cnac), l'insertion des jeunes primo-demandeurs d'emploi âgés de 18 à 35 ans. Il touchera les jeunes diplômés de l'enseignement universitaire et les techniciens supérieurs issus des établissements nationaux de formation professionnelle qui bénéficieront de Contrats d'insertion des diplômés (CID). La 2e catégorie ciblée concerne les jeunes sortants de l'enseignement secondaire et des centres de formation professionnelle qui bénéficieront de Contrats d'insertion professionnelle (CIP). Ces 2 catégories qui seront placées auprès des entreprises publiques et privées et des institutions et administrations publiques, percevront un présalaire allant de 8 000 DA à 12 000 DA selon le niveau d'instruction. La 3e catégorie concernera les jeunes sans formation ni qualification qui seront pris en charge dans le cadre de Contrats de formation insertion (CFI) qui leur permettra le placement soit dans des activités de travaux divers initiés par les collectivités locales ou par les différents secteurs d'activité (en formation ou chez des maîtres artisans). «La priorité sera donnée aux secteurs générateurs d'emplois, notamment l'agriculture, le bâtiment et les travaux publics, les services et l'industrie», a indiqué le ministre qui vise à arriver à la création de pas moins de 300 000 postes d'emploi à l'horizon 2009-2013. Par ailleurs, abordant la question des 100 locaux par commune, le ministre a déclaré : «De nouveaux critères sont en cours d'adoption au conseil de gouvernement sur les conditions de distribution des locaux à usage professionnel.» Le promoteur, selon le ministre, bénéficiera d'un local en priorité si son projet génère au moins 2 à 3 postes d'emploi. «Par simple calcul, avec les 150 000 locaux réalisés, on devrait créer 450 000 nouveaux postes d'emploi», a-t-il expliqué en rappelant que d'ici à la fin 2008, l'objectif est d'atteindre les quelque 43 000 nouveaux postes d'emploi permanents, en sachant que 70% des chômeurs sont âgés de moins de 30 ans. Pour sa part, le directeur général de la Cnac, Ahmed Chawki, présent à ce regroupement tenu à la Mutuelle des matériaux de construction de Zéralda et ayant regroupé les responsables des différents dispositifs d'aide à l'emploi et leurs partenaires financiers, les banques, dira : «Dans le cadre de la politique sectorielle des différents dispositifs en collaboration avec les opérateurs financiers, les banques, nous n'encouragerons que les projets capables de réussir dans l'avenir. Les jeunes devront donc bien étudier leurs projets qui seront suivis par des conseillers animateurs formés et recyclés pour leur bon accueil, accompagnement et suivi du promoteur avec les institutions financières jusqu'à la phase d'exploitation.» l Les rémunérations mensuelles, dans le cadre de «l'emploi salarié», seront prises en charge par l'Etat durant 3 ans. Celle des CID sera de 12 325 DA brut pour les diplômés de l'enseignement supérieur et de 10 192 DA brut pour les techniciens supérieurs. Les jeunes qui travailleront dans les administrations et les collectivités locales dans le cadre du CIP percevront 6 140 DA et 8 000 DA s'ils sont dans des entreprises économiques publiques ou privées. Les CFI auront une bourse mensuelle de 4 000 DA s'ils sont en stage de formation chez les artisans. Ils peuvent, selon le ministre, bénéficier d'une formation complémentaire de perfectionnement et de recyclage. Et ceux qui auront réussi à s'inscrire dans un stage de formation d'une durée de 6 mois maximum, une prime de 3 000 DA d'encouragement à la recherche de formation leur sera allouée dans les filières ou spécialités en déficit sur le marché de l'emploi. Les employeurs et les maîtres artisans qui procèdent au recrutement des jeunes insérés selon le nouveau dispositif, bénéficieront, pour leur part, de mesures incitatives d'ordre fiscal et d'exonération de la cotisation et une subvention mensuelle à l'emploi de 1 000 DA en cas de recrutement en CDI.