Ce sont huit films entre documentaires, court métrages et films d'animation à être projetés. Une vision, une découverte de la production cinématographique du sud de l'Espagne. Les journées consacrées au cinéma andalou ont été inaugurées avant-hier mardi, à 18h, à la salle el Mouggar (Alger). Organisé par l'Instituto Cerventes d'Alger, en collaboration avec l'ambassade d'Espagne en Algérie et l'Office national de la culture et de l'information, ce cycle cinématographie s'étalera jusqu'à aujourd'hui. “Ce sont des films qui essayent de montrer un éventail différent de ce qu'il y a de plus récent dans la filmographie andalouse (…)”, a déclaré Francisco Corral, directeur de l'Instituto Cervantes d'Alger. Ces Journées du film andalou ont débuté avec deux projections. La première, Sevilla City (Séville City, 2005), un documentaire de 48 minutes, du réalisateur Juan José Ponce, la seconde, El Lince perdido (le lynx perdu, 2008), un film d'animation, de Manuel Sicilia Raúl Garcia. Sevilla City retrace le quotidien de la jeunesse de cette ville du sud de l'Espagne, et ce autour d'un mouvement musical, à savoir le rap, et les groupes qui le pratiquent. Pour rappel, Séville est considérée comme l'une des capitales du rap espagnol. Dans ce film, c'est un aperçu que le réalisateur veut donner de ce qu'est la vie de la jeunesse dans une partie de l'Espagne (l'Andalousie), à travers le quotidien de certains groupes de hip-hop ibériques, tels que SFDK, Tote King, Juaninacka et Dogma Crew, qui s'inspirent des conditions sociales de cette jeunesse et des fléaux sociaux (drogue, chômage… ) pour écrire leurs chansons. Selon les témoignages des ces artistes, que la caméra a suivis lors des répétions, des concerts ou au studio d'enregistrement, les paroles des jeunes groupes espagnols de hip-hop sont réalistes et sincères, car provenant d'un vécu, d'un quotidien. Outre raconter les besoins et les attentes de la jeunesse sévillane, le réalisateur a tenté de démystifier également cette mauvaise image que dégage ce style de musique, célèbre pas des textes critiques, souvent inconvenants. À 20h, place à el Lince perdido, un film d'animation inspiré de l'histoire de l'Arche de Noé. Produit par Antonio Banderas (natif de Malaga en Andalousie), ce long métrage raconte le périple d'un groupe d'animaux qui tentent d'échapper au projet secret d'un excentrique millionnaire, peu soucieux de la détérioration de la nature : construire un arche pour préserver un grand nombre d'animaux en voie de disparition. Toutefois, Félix le lynx et Gus le caméléon ne l'entendent pas de cette oreille. Ils feront tout pour déjouer le plan du millionnaire. Une histoire hilarante, mais saisissante. Car rappelant l'état de dégradation de la faune et la flore. Une sorte d'appel sous le couvert du rire. Deux propositions cinématographiques totalement opposées, mais qui se rejoignent quant à la qualité. Une vision jeune, fraîche du septième art, qui se veut réaliste, correspondant au vécu. Aujourd'hui, ce ne sont pas moins de six courts métrages entre films et films d'animation qui seront projetés à partir de 14h à la salle El Mouggar : Pasemos al plan B, de Paz Pinar, Sere eretit, de Juan Antonio Espigares, ou El retrato oval, de José Frias Carmona qui relate l'histoire mélancolique de l'obsession d'un artiste et de son œuvre qui finit pas affecter la vie de ceux qui l'entourent sans qu'il se rende compte.