Faut-il que ce Président en arrive à un tel exercice de trapéziste alors qu'il avait toutes les cartes en main, alors qu'il disposait de tous les atouts, de tous les appuis pour faire sortir le pays de la crise ? Bouteflika est-il donc, aujourd'hui, ce Président-candidat qui sent sa fin proche ? Tout porte à le croire même s'il ne faut jamais jurer de la fin d'un homme qui détient encore les leviers du pouvoir. Une chose est sûre : Bouteflika ne se présente plus face aux Algériens comme le président de la République, mais comme le candidat à sa propre succession. Et son appétit du pouvoir, sa détermination à vouloir obtenir un second mandat, son acharnement à briguer un second mandat passent par tous les calculs et toutes les manigances. Distribuer des enveloppes faramineuses à des administrations locales dans le but d'acheter des voies, susciter un putsch contre un parti légal pour tenter d'arracher son allégeance, faire un forcing auprès des puissances occidentales dans l'objectif de se faire passer comme un Président-candidat incontournable et pourquoi pas, aujourd'hui, faire des courbettes, dans un discours laudateur, à des généraux, dont le moins qu'on puisse dire est qu'il ne les porte pas dans son cœur. Pour ne pas dire autre chose. Faut-il que ce Président en arrive à un tel exercice de trapéziste alors qu'il avait toutes les cartes en main, alors qu'il disposait de tous les atouts, de tous les appuis pour faire sortir le pays de la crise ? En toute vérité, non ! Bouteflika avait bénéficié de tout pour réussir. En l'espace de 4 ans, il a dilapidé son capital de sympathie et d'indulgence pour lequel il a été investi. Cet homme a tout gâché parce qu'il n'a pas su être à l'écoute de ses citoyens. Il n'a pu répondre aux attentes des Algériens. Qui pourra, aujourd'hui, défendre le bilan de Bouteflika, hormis lui et sa petite coterie ? F. A.